FASTWAY « Fastway » 1983
Et si l’un des meilleurs de groupes de hard-rock anglais était un ramassis de losers ? A l’origine de ce groupe, un certain Fast Eddie Clarke, le guitariste de Motorhead, qui vient de quitter le trio atomique en 1982 et en pleine gloire, lassé des duos avec les girlfriends de Lemmy. Et puis surtout, Clarke aime le rock et le blues, et cela, il commence à avoir du mal à l’imposer dans Motorhead. Car si l’on sent sur « Overkill » ce parfum vintage de rock-blues passé sous speed, avec « Iron Fist », on est dans le speed-metal pur.
Lassé, donc, Clarke se sauve, exténué aussi par cinq années sans répit, alternant album et tournée sans le moindre sous, alors que Motorhead est numéro un en Grande-Bretagne avec son live.
Il s’allie avec un autre loser magnifique et carbonisé : Pete Way. L’homme est le bassiste héroïque et charismatique de UFO, quintet de hard-rock mélodique chromé, et auteur d’une bonne dizaine de superbes albums, avec ou sans Michael Schenker, et cela est important de le dire. Lui aussi en rupture de son groupe en 1982, les deux hommes joignent leurs patronymes pour donner Fastway.
Ils partent à la recherche d’un chanteur et d’un batteur. Topper Headon, des Clash fut l’un des candidats, et participa à plusieurs répétitions, mais sa frappe limitée ne colla guère. Je vous le rappelle, Clarke baigne dans le blues anglais, Cream, Chicken Shack, Savoy Brown… Le candidat idéal sera un certain Jerry Shirley, en rupture d’Humble Pie, aux côtés d’un certain Steve Marriott. Le chanteur, lui, est un jeune inconnu irlandais de 19 ans : Dave King. Le quatuor répète d’arrache-pied, et décroche un contrat avec CBS. Mais l’éponge à gnole Pete Way veut du sexe et des paillettes : il les trouvera en rejoignant temporairement le groupe d’Ozzy Osbourne pour l’enregistrement de « Bark At The Moon ».
Clarke, dégoûté, dissous le combo. Mais sur l’insistance de King, il reforme le groupe. CBS et Shirley n’ont pas lâché non plus, et c’est tant mieux. « Fastway » sort en 1983, et i lest le reflet de ses troupes : hard-rock serré, mais incroyablement bluesy. La voix de King est rugissante, la batterie de Shirley est lourde mais avec un swing digne de la soul-blues anglaise. Enfin, Clarke est… lui-même. Sa guitare n’a pas changé depuis Motorhead. Elle délivre des riffs serrés mais gorgé de feeling, synthétisant en quelques accords 15 ans de rock anglais.
Et tout cela vole haut avec le génial « Easy Livin ». Mais le reste du disque est exceptionnel, sans aucun doute : « Feel Me, Touch Me » s’imprègne de funk sauvage, « All I Need Is Love » sent le blues à plein nez. Et puis il y a « Heft ! », superbe titre qui reprend là où Led Zeppelin a abandonné en 1976.
Bref, « Fastway » est un superbe condensé de hard-rock 80s composé par des musiciens 70s, et ce qui est fabuleux, c’est l’efficacité du groupe. Et cela ne trompera personne. A la grande surprise de CBS, Fastway vend 400 000 exemplaires de son premier disque aux USA, et « Easy Livin » tourne en boucle à la BBC.
Le disque suivant, « All Fired Up », poursuivra dans cette voie en embauchant un autre briscard survivant : Richard McCracken à la basse, ex…..Taste avec Rory Gallagher en 1969-1970 !
Et puis Clarke se laissera berner par les sirènes US, et dissolvera son hard-rock anglais dans le FM. La suite sera pathétique, et prouvera au monde entier qu’un immense groupe vient de gâcher sa carrière.
Et si l’un des meilleurs de groupes de hard-rock anglais était un ramassis de losers ? A l’origine de ce groupe, un certain Fast Eddie Clarke, le guitariste de Motorhead, qui vient de quitter le trio atomique en 1982 et en pleine gloire, lassé des duos avec les girlfriends de Lemmy. Et puis surtout, Clarke aime le rock et le blues, et cela, il commence à avoir du mal à l’imposer dans Motorhead. Car si l’on sent sur « Overkill » ce parfum vintage de rock-blues passé sous speed, avec « Iron Fist », on est dans le speed-metal pur.
Lassé, donc, Clarke se sauve, exténué aussi par cinq années sans répit, alternant album et tournée sans le moindre sous, alors que Motorhead est numéro un en Grande-Bretagne avec son live.
Il s’allie avec un autre loser magnifique et carbonisé : Pete Way. L’homme est le bassiste héroïque et charismatique de UFO, quintet de hard-rock mélodique chromé, et auteur d’une bonne dizaine de superbes albums, avec ou sans Michael Schenker, et cela est important de le dire. Lui aussi en rupture de son groupe en 1982, les deux hommes joignent leurs patronymes pour donner Fastway.
Ils partent à la recherche d’un chanteur et d’un batteur. Topper Headon, des Clash fut l’un des candidats, et participa à plusieurs répétitions, mais sa frappe limitée ne colla guère. Je vous le rappelle, Clarke baigne dans le blues anglais, Cream, Chicken Shack, Savoy Brown… Le candidat idéal sera un certain Jerry Shirley, en rupture d’Humble Pie, aux côtés d’un certain Steve Marriott. Le chanteur, lui, est un jeune inconnu irlandais de 19 ans : Dave King. Le quatuor répète d’arrache-pied, et décroche un contrat avec CBS. Mais l’éponge à gnole Pete Way veut du sexe et des paillettes : il les trouvera en rejoignant temporairement le groupe d’Ozzy Osbourne pour l’enregistrement de « Bark At The Moon ».
Clarke, dégoûté, dissous le combo. Mais sur l’insistance de King, il reforme le groupe. CBS et Shirley n’ont pas lâché non plus, et c’est tant mieux. « Fastway » sort en 1983, et i lest le reflet de ses troupes : hard-rock serré, mais incroyablement bluesy. La voix de King est rugissante, la batterie de Shirley est lourde mais avec un swing digne de la soul-blues anglaise. Enfin, Clarke est… lui-même. Sa guitare n’a pas changé depuis Motorhead. Elle délivre des riffs serrés mais gorgé de feeling, synthétisant en quelques accords 15 ans de rock anglais.
Et tout cela vole haut avec le génial « Easy Livin ». Mais le reste du disque est exceptionnel, sans aucun doute : « Feel Me, Touch Me » s’imprègne de funk sauvage, « All I Need Is Love » sent le blues à plein nez. Et puis il y a « Heft ! », superbe titre qui reprend là où Led Zeppelin a abandonné en 1976.
Bref, « Fastway » est un superbe condensé de hard-rock 80s composé par des musiciens 70s, et ce qui est fabuleux, c’est l’efficacité du groupe. Et cela ne trompera personne. A la grande surprise de CBS, Fastway vend 400 000 exemplaires de son premier disque aux USA, et « Easy Livin » tourne en boucle à la BBC.
Le disque suivant, « All Fired Up », poursuivra dans cette voie en embauchant un autre briscard survivant : Richard McCracken à la basse, ex…..Taste avec Rory Gallagher en 1969-1970 !
Et puis Clarke se laissera berner par les sirènes US, et dissolvera son hard-rock anglais dans le FM. La suite sera pathétique, et prouvera au monde entier qu’un immense groupe vient de gâcher sa carrière.
Reste ce disque, brut, violent, proche de l’os, brillant testament de la résistance rock’n’roll des 80s. Mais surtout, c’est son approche sincère, loin du glam-metal et des modes. C’est ce qui le rend intemporel.
Et mes bichons, parce que vous n'êtes décidément pas raisonnable, voici une petite perlouse : le clip de "Say What You Will" du dit album, avec des filles blondes, un gros camion, une voiture de police, et un bon playback. Que du bon quoi !
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