BROWNSVILLE STATION “Yeah !” 1973
Quel titre ! En voilà une devise formidable ! Le rock’n’roll résumé en un mot. Et en plus, Brownsville Station ne fut que ça : du rock’n’roll sans fioriture, brut, bien saignant, et et sans prise de tête. Enfin, si : quand vous avez écouté cet album bien à fond, la bouteille de Jake à la main, si, il faut l’admettre, ça fait mal à la tête.
Fondé en 1969 à Detroit par le guitariste Kub Coda, le bonhomme recrute trois autres cinglés locaux : Michael Lutz à la guitare et au chant, Robert « H-Bomb » Weck à la batterie, et Tony Driggins à la basse. Le but avoué de la bande : Yeah ! Ou plutôt jouer du bon vieux rock’n’roll de la manière la plus brute et la plus blanche possible, sans souci ni d’originalité, ni d’authenticité aucune. Ce que Lester Bangs appellera un carburateur flinguée. Ca carbure, ça pétarade, c’est jouissif.
Les deux premier disques de Brownsville Station, « No BS » en 1970 et « A Night On Town » en 1972, sont très bons , « Yeah ! » est un cran au-dessus. Dans l’intermède, Driggins est parti, laissant la basse à Lutz. Le trio ronge à nouveau son os en 1973, et aligne un brûlot hard, heavy, crétin et jouissif. Parmi les titres, le fameux « Smokin’ In The Boys Room », mais ce n’est pas le meilleur.
Il faut avoir écouté « Barefootin’ » au moins une fois pour comprendre ce que veut dire le vrai rock’n’roll électrique sauvage, le fameux bruit blanc version Detroit, Michigan. Il faut y voir briller l’aspect rutilant de cette musique en acier trempé, rude et prolo.
Et puis il y a toute la provoc de la scène : les fringues glam, les lunettes ronde de Coda, la croix de fer sur le débardeur de Weck, le côté ultime de cette musique simple et efficace. « Yeah ! », c’est tout cela, et bien plus encore. A l’heure où la planète plane dans les limbes plombées de Deep Purple et Led Zeppelin, que les hippies sur le retour se défoncent sur Pink Floyd et Yes, et que la libération sexuelle se joue sur Ziggy Stardust et Lou Reed, Detroit revient à l’essentiel.
Cela ne permettra pas à Brownsville Station de cartonner dans les charts. Il leur faudra attendre « The Martian Boogie » en 1978, sur leur dernier album, pour que le groupe décroche enfin un semblant de succès commercial.
Ils seront nombreux à ramer sans gloire à Detroit, mais leur franchise sut faire naître ce que l’on appellera le High-Energy Rock’N’Roll. Brownsville Station tourna d’ailleurs beaucoup avec Ted Nugent et ses Amboy Dukes, le James Gang et surtout Slade. Les deux groupes ont en commun l’amour des mélodies simples et de la good-time music. Il y a à la fois le fun, la déconne, et le riff bien hard que l’on joue les mâchoires serrées, près à en découdre.
C’est tout cela « Yeah ! » : une profession de foi, un art de vivre, et une bonne paire de claques dans la gueule.
Quel titre ! En voilà une devise formidable ! Le rock’n’roll résumé en un mot. Et en plus, Brownsville Station ne fut que ça : du rock’n’roll sans fioriture, brut, bien saignant, et et sans prise de tête. Enfin, si : quand vous avez écouté cet album bien à fond, la bouteille de Jake à la main, si, il faut l’admettre, ça fait mal à la tête.
Fondé en 1969 à Detroit par le guitariste Kub Coda, le bonhomme recrute trois autres cinglés locaux : Michael Lutz à la guitare et au chant, Robert « H-Bomb » Weck à la batterie, et Tony Driggins à la basse. Le but avoué de la bande : Yeah ! Ou plutôt jouer du bon vieux rock’n’roll de la manière la plus brute et la plus blanche possible, sans souci ni d’originalité, ni d’authenticité aucune. Ce que Lester Bangs appellera un carburateur flinguée. Ca carbure, ça pétarade, c’est jouissif.
Les deux premier disques de Brownsville Station, « No BS » en 1970 et « A Night On Town » en 1972, sont très bons , « Yeah ! » est un cran au-dessus. Dans l’intermède, Driggins est parti, laissant la basse à Lutz. Le trio ronge à nouveau son os en 1973, et aligne un brûlot hard, heavy, crétin et jouissif. Parmi les titres, le fameux « Smokin’ In The Boys Room », mais ce n’est pas le meilleur.
Il faut avoir écouté « Barefootin’ » au moins une fois pour comprendre ce que veut dire le vrai rock’n’roll électrique sauvage, le fameux bruit blanc version Detroit, Michigan. Il faut y voir briller l’aspect rutilant de cette musique en acier trempé, rude et prolo.
Et puis il y a toute la provoc de la scène : les fringues glam, les lunettes ronde de Coda, la croix de fer sur le débardeur de Weck, le côté ultime de cette musique simple et efficace. « Yeah ! », c’est tout cela, et bien plus encore. A l’heure où la planète plane dans les limbes plombées de Deep Purple et Led Zeppelin, que les hippies sur le retour se défoncent sur Pink Floyd et Yes, et que la libération sexuelle se joue sur Ziggy Stardust et Lou Reed, Detroit revient à l’essentiel.
Cela ne permettra pas à Brownsville Station de cartonner dans les charts. Il leur faudra attendre « The Martian Boogie » en 1978, sur leur dernier album, pour que le groupe décroche enfin un semblant de succès commercial.
Ils seront nombreux à ramer sans gloire à Detroit, mais leur franchise sut faire naître ce que l’on appellera le High-Energy Rock’N’Roll. Brownsville Station tourna d’ailleurs beaucoup avec Ted Nugent et ses Amboy Dukes, le James Gang et surtout Slade. Les deux groupes ont en commun l’amour des mélodies simples et de la good-time music. Il y a à la fois le fun, la déconne, et le riff bien hard que l’on joue les mâchoires serrées, près à en découdre.
C’est tout cela « Yeah ! » : une profession de foi, un art de vivre, et une bonne paire de claques dans la gueule.
Et parce que ce blog sait toujours vous combler, voici Brownsville Station live au Don Kirshner Rock Concert en 1973 avec l'emblématique "Smokin' In The Boys Room" couplé au redoutable "Barefootin'" : http://www.youtube.com/watch?v=SxBbmoUdEac
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