samedi 8 décembre 2007

AC/DC

AC/DC « Let There Be Rock » 1977

A l’heure du Punk, cinq australiens sortirent ça. A l’époque, une poche de résistance de hard-rock s’était formée. Pour contrer le rock progressif embourbé dans ses propres extravagances, l’immonde disco, et ce punk bien trop opportuniste, quelques groupes apportent un souffle nouveau aux créations de Led Zeppelin, Black sabbath et Deep Purple. Ainsi émergent à la fin des années 70, UFO, Judas Priest, Motorhead, Thin Lizzy, et les cinq zozos d’AC/DC.
Ces derniers sont assurément les plus rock’n’roll. Ne jurant que par le rock 50’s et le blues noir de Chicago, les frères Young et le chanteur Bon Scott vont créer un son unique, mixture de ces deux influences, pulvérisées à grands coups d’ampli Marshall 100W.
Je me suis longtemps demandé lequel choisir pour commencer. Il y a bien évidemment « Back In Black », mais le chant de Brian Johnson ne sera jamais celui de Bon Scott. Après la mort de ce dernier, le son du groupe ne sera plus jamais vraiment le même. Il y a alors « Highway To Hell », mais la production est Presque trop propre. Non, franchement, si il en faut un, c’est celui-ci.
Parce que ce disque est produit par le frère Georges Young, et son compagnon Henri Vanda. Parce que le son sur ce disque est roots, tout en étant particulièrement puissant. On entend ici le souffle des amplis entre les morceaux, les « one, two, three… » des musiciens, les accordages d’avant morceaux. Tout est balancé après quelques répèt’, d’une traite.
Et puis il y a bien sûr des classiques : « Bad Boy Boogie », « Let There Be Rock », « Whole Lotta Rosie », ou encore « Problem Child ».
Il y a également cette formidable dualité entre le hard-blues des frères Young, et les textes de baroudeur de Scott, superbes de causticité, d’humour, et de réalisme prolo. Car ce disque sent sous les bras. On a affaire à un disque d’homme, un disque de tête brûlée râpée par la vie.
Il y a évidemment tout cette électricité, ce brio musical qui fait les grands groupes. Il y a cette batterie impeccable de précision (on ne dira jamais assez de bien de Phil Rudd), ce son gras, et ces soli à la limite de la rupture, chauffant à blanc les lampes des rampes de Marshall.
Et c’est justement ce que les punks ne surent jamais faire. Certes, le mouvement apporta une énergie nouvelle au rock, mais le punk ne pouvait persister. Les kids ont besoin de héros, de refrains héroïques, de mélodies, et d’une bonne dose d’adrénaline. AC/DC sut offrir tout ça, mais avec beaucoup d’humour.
On ne peut en effet totalement prendre au sérieux Angus Young, et son costume d’écolier. Si son jeu est celui des plus grands, on est loin des vestes en cuir cloutés de Glenn Tipton et KK Downing du Priest, ou des boots à talons et des belles gueules de Scoot Gorham et Brian Robertson de Lizzy.
Parce que les mecs d’AC/DC avaient cette touche de petites frappes malicieuses, et cette folle envie de s’amuser. Parce qu’ils ont tourné comme des fous, jouant absolument partout (les derniers concerts avec Bon Scott eurent lieu en février 1980 en France, et notamment à … la fête de la bêtise de Cambrai !), tout cela pour conquérir un par un leurs fans.
Ces fans qui leur resteront fidèles, même quand Bon mourra, et sera remplacé par Brian Johnson (il faut dire que « Back In Black » est un sacré disque).
En attendant, si vous voulez comprendre exactement ce qu’est AC/DC, n’écoutez pas le live à Donington, mettez-vous ce « Let There Be Rock », et vous aurez la définition exacte de ce que devrait toujours être le Rock’N’Roll.
tous droits réservés

2 commentaires:

Anonyme a dit…

j' ai achete leur coffret dvd version 3dvd eh bien la c' est du costaud c' est un peu une sorte de compilation des differents concerts pirates que l' on pouvait trouver sur le net. a conseiller aux fans du groupe.rebeltrain a+

Anonyme a dit…

Alors c'est noté! Let There Be Rock! Dans mes prochains achats, avec The Allman Brothers et Steppenwolf...

Je n'ai que Highway to Hell et Back In Black, totallement différents...