Steve Marriott prend alors les commandes, et lance le Pie sur la route du Heavy-Blues gras. « Humble Pie » paraît en 1970, et se métamorphose en génial classique Heavy-Blues : le fabuleux « Live With me », le rageur « I’m Ready » de Willie Dixon… Tout ici sent la sueur et la rage. Si le son mélodique des disques précédents est encore là, le son se durcit. Marriott commence à rugir comme un loup pris au piège, l’électricité supplante la mélodie. Ce disque se veut la remise à niveau vers Led Zeppelin. Et ce disque est incontestablement réussi.
Pourtant, rien de concret ne surgit. Les ventes sont moyennes, et même si la tournée raccroche encore un certain nombre de fans, Humble Pie ne répond pas aux promesses mirifiques que Dee Anthony a fait à A&M.
Anthony décide alors de laisser le champ libre à Steve Marriott, la place de leader. Un certain déséquilibre se dessine alors entre Marriott et Frampton, et qui ne va aller qu’en s’accentuant.Le son se durcit encore sur le disque suivant, « Rock On ». Les chansons sont dominées par les riffs ultra-heavy de Marriott, et sa voix surpuissante. Ses influences Blues et Soul dominent également. La rythmique soutient alors plus que jamais ce son lourd. Pour Frampton, c’est le début d’une certaine frustration musicale. Lui qui voulait orienter le Pie vers le Jazz, voilà le groupe parti vers le Heavy-Blues et la Musique Noire.
Il suffit d’écouter « Sour Grain », « Stone Cold Fever », « Big George », ou la reprise de Muddy Waters, « Rolling Stone » pour comprendre que le Hard-Rock naissant a pris ses marques. Mais les titres restent d’une qualité immense, pleine d’intensité Blues : « Rolling Stone », mais aussi le superbe « Strange Days » démontrent combien Marriott est le moteur d’une sensibilité à fleur de peau.
En pleine possession de ses moyens, le groupe repart en tournée en compagnie de Grand Funk Railroad. Plus que jamais, l’objectif d’Anthony est le marché US. Et le Pie éclate soir après soir le géant Grand Funk à coups de riffs plombés et d’improvisations sauvages.
« Rock On » se classe alors dans le Top 40 américain, et c’est le début de l’ascension dévastatrice du Pie. Led Zeppelin commence alors à s’en méfier, les refusant en première partie.
Qu’importe, le Pie joue alors en tête d’affiche fin 1971 aux USA, et publie dans la foulée le génialissime « Performance-Rockin’ The Fillmore » en Octobre 1971. Ce somptueux Live est la fabuleuse démonstration de la puissance de feu du Pie sur scène, enregistré au Fillmore East de New York. Il devient le premier double disque d’or du groupe.
Entre-temps, Frampton est parti, laissant le groupe sans guitariste soliste. En novembre 1971, Clem Clempson, ancien membre de Colosseum, est embauché. Une tournée US est planifiée, ainsi que quelques dates en Grande-Bretagne, afin de faire découvrir aux fans le nouveau guitariste. Plus que jamais, le son est violent, et Marriott est le leader absolu.
La perte de Peter Frampton aurait pu passer pour la fin du groupe, mais c’était sans compter sans l’incroyable énergie de Steve Marriott ; Affamé de Heavy-Blues et de Musique Noire, celui-ci injecte une nouvelle dose de hargne, laissant libre cours à sa démesure scénique.
Plus rien ne peut retenir le groupe, et son énergie incroyable, et Humble Pie devient tout simplement le meilleur groupe de Heavy-Blues des années 70. C’est très simple : en 1972, le Pie est IMBATTABLE.
Et le disque suivant, « Smokin’ », est le grand chef d’œuvre du groupe. Tout sur ce disque est somptueux, magique. Le son est gras, Blues, lourd. Les chansons sont simplement superbes : alternant Soul et Blues Lourd, rien ne résiste à ce quatuor fou. « Hot’N’Nasty » est un Funk rugueux, rageur, gavé de d’orgue, et bourré de cette basse épaisse qu’est celle de Ridley. La suite est une violent Heavy-Blues du nom de « The Fixer », qui colle l’auditeur au siège. Il est alors temps de passer à une superbe ballade Blues-Soul acoustique appelée « You’re So Good For me », avec les Blackberries, un trio de chanteuses noires, aux chœurs. Tout cela est beau à pleurer, mais lorsque retentit les premiers riffs de « C’Mon Everybody », la reprise d’Eddy Cochran version ultra-lourde, on comprend que la messe est loin d’être dite. Le chant est rageur, la guitare, grasse et saturée, et les solos, gavés de wah-wah. La rythmique gronde comme un ogre, poussant dans leurs derniers retranchements Marriott et Clempson.
Une petite pose Country-Blues avec « Old Time Feelin’ », et voilà le Heavy Rythm’N’Blues de « 30 Days In A Hole », avec les Blackberries (Venetta Fields, Clydie King et Billie Barnum), trio de chanteuses noires, aux chœurs. S’enchaînent alors « Roadrunner », dans une version Blues incroyable de feeling et de décontraction.
Puis, le Blues pur reprend ses droits, avec le somptueux et déchirant « I’m Wonder ». Marriott hulule à la Lune, pendant que Clempson déchire le ciel de chorus de guitare wah-wah.Et dans une explosion d’électricité, « Sweet Peace And Time » clôt ce véritable joyau, laissant l’auditeur hagard et sans voix devant un tel brûlot.
Le disque se classe à la sixième place des Charts américains, ce qui permet au Pie de tourner en tête d’affiche dans tout le pays. Mais bien que se concentrant désormais sur le marché américain, le groupe tourne également en Grande-Bretagne, où quelques concerts sont enregistrés, notamment celui du Green’s Playhouse de Glasgow.
Mais à peine rentrer de cette monstrueuse tournée mondiale, qui passe également par le Japon, l’Allemagne, et la Scandinavie, le Pie doit penser à un nouvel album.Gonflé à bloc par ce monstrueux succès, et aidé en cela par la cocaïne, le groupe enregistre de nouvelles chansons. Les Blackberries font désormais partie intégrante de Humble Pie, y compris sur scène.
A ce stade de l’histoire, Humble Pie est intouchable dans son domaine, le Heavy Rythm’N’Blues. Jimmy Page, de Led Zeppelin, avouera même durant les années 80 que si le Zep s’est envolé vers une musique plus variée et plus travaillée, s’était aussi pour ne pas avoir à lutter face au Pie. D’autant plus que Page et Robert Plant, le chanteur du Zep, admirent secrètement Steve Marriott, sa voix, son talent de compositeur, et son attitude de prolo indécrottable.Et pour la bonne bouche, voici deux extraits live : un des Small Faces en 1966 au Beat Club (émission allemande), et une version de "I Don't Need No Doctor" de 1972 sur la tournée US :
http://fr.youtube.com/watch?v=3Os2mjIgt0c
Humble Pie au sommet, on comprend que Led Zeppelin ait chaud aux miches !
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Réparons cela immédiatement avec la saga du plus grand groupe Heavy-Blues de tous les temps, j’ai nommé : Humble Pie.
En 1968, Steve Marriott est une star en temps que guitariste-chanteur des Small Faces, un groupe de Rythm’N’Blues anglais, emblématique des Mods aux côtés des Who vers 1966. Les Faces sont sauvages et puissants. Ils sont le meilleur groupe de Rythm’N’Blues anglais du pays ; leur succès est énorme, et Marriott est la coqueluche des jeunes filles en montée d’hormones vers 1966.
Marriott écrit tout avec Ronnie Lane, le bassiste, et le succès est là. Mais l’arrivée du Psychédélisme change la donne. Les Small faces suivent le mouvement avec talent, mais l’esprit de groupe explose. Lane et Ian MacLaghan, la clavier veulent s’orienter vers la musique psychédélique proche de Grateful Dead. Marriott, et la batteur Kenney Jones (futur remplaçant de l’irremplaçable Keith Moon au sein des Who entre 1978 et 1982) veulent rester proche du Blues et de la Soul. Ils sont d’ailleurs très attirés par le nouveau son lourd issu des premiers groupes de Heavy-Rock que sont Cream, Spooky Tooth, Mott The Hoople ou les Who.
Lors d’une soirée, Steve Marriott discute avec un certain Peter Frampton, alors guitariste de The Herd, un groupe Pop qui vient de décrocher quelques hits en 1968. Frampton, 17 ans, ne supporte plus son image de beau gosse pour pucelles, et la musique de The Herd, qu’il n’écrit pas, le gonfle profondément.
Peter demande alors conseil à Marriott : ce dernier le dirige vers Greg Ridley, bassiste de Spooky Tooth, et qui n’en peut plus de son groupe. Pour le batteur, Frampton veut un gaillard qui frappe comme Kenney Jones. Marriott propose alors un jeune inconnu du nom de Jerry Shirley, seulement âgé de 16 ans.
Marriott, lassé des galères des Small Faces, décide de partir pour rejoindre le nouveau trio. Les autres Small Faces deviendront les Faces avec l’arrivée de Rod Stewart au chant, et de Ron Wood à la guitare en 1969.
Alors en pleine répétitions intensives fin 1968, un journaliste du New Musical Express demande à assister aux séances. Dans la campagne anglaise, le groupe compose, jamme et s’amuse. Marriott et Frampton sont enthousiastes, tout se passe bien, et le Pie espère sortir un disque bientôt.
Cette sur-médiatisation n’empêchera pourtant pas le premier simple d’Humble Pie, « Natural Born Bugie »/ « Wrist Job » de se placer à la huitième place des charts anglais. L’alliance des voix de Marriott/Frampton/Ridley est somptueuse, le groupe rocke incroyablement bien, et « Wrist Job » est une superbe ballade bluesy où la voix de Marriott est un miracle.
Humble Pie signe alors avec l’ancien label des Small faces, Immediate, et bientôt, un premier album paraît : « As Safe As Yesterday Is » en avril 1969. Le pie s’inscrit alors dans la droite lignée du Heavy-Rock de l’époque aux côtés de Spooky Tooth et Mott The Hoople. Mais les talents d’instrumentistes du Pie font la différence. Toutes les chansons sont excellentes, grasses et mélodiques. Frampton et Marriott alternent les compositions et le chant, jouant de concert comme un seul homme. Les guitares s’entremêlent, les solos de Frampton sont un délice, les parties de claviers et d’harmonica de Marriott sont un vrai délice, et la rythmique de Ridley/Shirley est dévastatrice, lourde, épaisse et swinguante à la fois. Le disque commence par une reprise de Steppenwolf, « Desperation », puis se succèdent les perles comme « Stick Shift », « Buttermilk Boy », « Bang ? » ou « As Safe As Yesterday Is ».
Cela n’empêche pas une nouvelle tournée anglaise, et une première tournée américaine.
Sans argent, sans label, Humble Pie est alors au bord du split. Mais c’était sans compter sur l’acharnement de Marriott.
Parce que MC5 venait de Detroit, la Motor City, encore bardée de ses industries automobiles tournant à plein régime, et ne laissant comme avenir à ses enfants celui d’un ouvrier à la chaîne.
MC5 fut le plus politisé. D’entrée, le groupe fonde le mouvement White Panthers, pendant blanc des Black Panthers. Il fallait la révolution maintenant, et à coups de latte. Le live à la Grande Ballroom nommé « Kick Out The Jams », leur premier album, fut à jamais le symbole de ce rock’n’roll high energy, gavé de larsens, bordélique, et incroyablement violent. Mélangeant pêle-mêle le blues de John Lee Hooker, le rock garage des Sonics, et le free-jazz de Sun Ra, ce disque reste un exemple de combustion spontanée.
Par la suite le groupe sortit deux autres disques : « Back In The USA » en 1970, et ses sonorités très rock’n’roll 50s et « High Time » en 1971. Personnellement, seul le second me paraît réellement impeccable de bout en bout, réussissant à canaliser la puissance du groupe, tout autant que son côté funky.
Le groupe fait enfin preuve de maîtrise, et réussit à mettre en valeur ses deux guitaristes à leurs justes valeurs : Fred Sonic Smith et Wayne Kramer. Il y a aussi la voix incroyablement puissante et soul de Rob Tyner, qui chante ici incroyablement bien.
Mais malgré cet excellent disque, MC5 ne décolle pas commercialement parlant. Trop politisé, le groupe subit les foudres du FBI et des maisons de disques, qui sabotent concerts et distribution des albums.
Certains voient en ces titres l’abandon du côté dur et sans concession du Five. C’est une erreur. La groupe s’oriente nettement vers un son plus funky, très inspiré par James Brown. C’est particulièrement vrai sur « Rama Lama Fa Fa Fa (Rocket Reducer) », jam endiablé de dix minutes. Le rock’n’roll est également bien servi avec la reprise de « Empty Heart » des Stones », et du seul nouveau titre, « Thunder Express », très Chuck Berry. Il y a en fin le boogie lourd et métallique « Motor City Is Burning » de John Lee Hooker. Le titre prend ici un sens nouveau, dramatique et désespéré.
Comme si le MC5 savait déjà qu’il avait perdu la bataille, que tout était joué. Rob Tyner partira à la fin de l’année 1972. le Five continuera en quatuor jusqu’à début 1973, juste avant que Wayne Kramer se fasse coffrer pour possession de cocaïne.
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Le virage définitif vers le rock progressif s’établit avec l’album « on The Double » en 1969, et « Eight Miles High » en 1970, qui voit le groupe explorer ses titres sur de longues minutes. L’arrivée du batteur Cesar Zuiderwijk, ex-Living Blues, scelle l’union de ces quatre musiciens, toujours ensemble aujourd’hui, en plus d’installer à cette place un batteur stable.
Cet album est excellent à plus d’un titre : parce qu’il est le premier à réaliser cette subtile mixture de rock progressif, de heavy-metal, et de folk qui sera la marque de fabrique de Golden Earring.
On débute pourtant sagement avec « Yellow And Blue », un de ces titres folky chers à Kooymans. Puis vient « The Loner » (pas celui de Neil Young ), et on entre dans le vif du sujet : riff lourd, batterie cassée et basse grasse. La voix de Hay survole cet épais tapis sonique de superbe manière. On ne dira jamais combien Barry Hay est un fantastique chanteur, à la texture de voix riche, un peu voilée, magnifique des aigus aux graves. La mélodie s’installe à nouveau avec « This Is The Time Of The Year », avant que la lave électrique de Kooymans, Gerritsen et Zuiderwijk reprennent le pas. Et puis vient le refrain, un peu psyché, lancinant, avant que les arpèges de guitare radoucissent l’atmosphère.
La plupart des titres se construisent en fait sur une architecture de riffs en apparence très simples, sur lequel Kooymans glissent quelques chorus inspirés de la technique de Pete Townshend des Who, qui consistent à faire un solo en faisant déraper le riff vers des nuances mélodiques.
Golden Earring retrouve un semblant de calme avec le frais et marin « Big tree, Blue Sea ». Puis, on se retrouve dans une espèce de trip électrique mid-tempo, lourd, empli d’écho, un peu angoissant, comme un mauvais acide. « Walls Of Dolls » est un titre hallucinant, très simple, mais enjolivé par touche : l’écho de la guitare, de la voix, le piano électrique comme une seconde guitare. Et puis il y a ces chorus de guitare lumineux, comme des cris dans la nuit. Peu à peu, les riffs se transforment en éclairs déchirant le ciel, et lorsque le titre s’éteint, on en redemande.
Après un tel déluge sonore, le quatuor revient au folk acoustique avec « See See ». Mon avis reste fort subjectif, mais j’aime bien ce genre de titres, qui me rappelle certains titres « calmes » de Budgie ou Black Sabbath.
Le disque se clôt « As Long As The Wind Blows », très électrique, proche de « Back Home » dans l’esprit, hard-rock song efficace qui ferme avec brio quarante petites minutes de musique magique.
Bien sûr, Golden Earring sortira d’autres disques de ce niveau, mais laissera un peu tomber le côté heavy épais, un peu Black Sabbath, pour un son hard-rock plus rutilant et chromé qui donnera le méga-tube « Radar Love » en 1973. Le quatuor tournera sans relâche jusqu’à aujourd’hui, y compris en Europe et aux States, mais n’arrivera jamais vraiment à s’imposer, à quelques hits près, comme « Radar Love » ou « Twilight Zone » en 1982. Mais force est de constater que le groupe est toujours en pleine forme.
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Des légendes, il y en eut : MC5, The Frost, The Stooges, Mitch Ryder, Bob Seger System ou encore les Amboy Dukes. Pourtant, à part Bob Seger, aucun n’eut de succès international conséquent. Il ne reste alors au milieu des années 70 que quelques coulées d’acier encore chaudes, et une légende intacte, qui fit rêver les premiers Punks et tout le gratin branché de la presse musicale.
Ted Nugent est le jeune guitariste prodige des Amboy Dukes, combo à l’origine plutôt psychédélique. Il a alors l’habitude de s’affronter avec les meilleurs guitaristes du pays, s’autoproclamant « meilleur guitariste du Monde » ; Ainsi Ted croise le fer avec Jimi Hendrix, Johnny Winter, Leslie West, ou encore Frank Marino. Et rapidement, le Nuge prend le commandement du groupe, et emmène sa musique vers des territoires plus Hard-Blues. Ainsi les deux derniers albums des Dukes, « Call Of The Wild » et « Tooth, Fang, And Claw » en 1973 et 1974, sont de véritables brûlots de guitare électrique.
Son ego lui dictant que les Amboy Dukes sont morts, il entame une carrière solo, mais avec les mêmes musiciens, à savoir Rob Grange à la basse, Cliff Davies à la batterie, et Derek St Holmes à la guitare. Rapidement signé, le premier album intitulé « Ted Nugent » reste un véritable classique. Néanmoins, le Nuge étant une bête de scène, le « Double Live Gonzo » enregistré en 1976 et 1977 dans plusieurs villes (Nashville, Seattle, San Antonio, Dallas, Springfield, et Abilene) vaut de l’or.
Equipé d’une énorme Gibson Birdland, Nugent fait trembler les planches de la scène à grands coups de larsen et de bends assassins. Les chansons sont une excellente mixture de Blues électrique et de Hard-Rock sauvage. Entre titres courts et concis (« Just What The Doctor Ordered », « Gonzo », « Great White Buffalo », « Cat Scratch Fever »), et longs titres permettant le développement d’improvisations de guitare rageuses (« Hibernation », « Stormtroopin’ », « Stranglehold », « Motor City Madhouse »), la musique ne fait pas de quartier.
Sauvage, hirsute, complètement fou, mégalo, Ted Nugent est un formidable musicien au feeling incontestable, et à la voix impeccable. Pour la première fois, la rage, la hargne, la folie de l’électricité de la Motor City explose au visage du grand public. A l’heure ou les grands du Hard-Rock ( Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath) croulent sous leurs propres poids, Nugent va insuffler une nouvelle énergie au Hard-Rock Américain. Ainsi, une deuxième vague va surgir à la fin des années 70 : Kiss, Aerosmith, Van Halen, Blue Oyster Cult…
Mais Nugent reste celui qui conservera cette âme profonde, celle des villes industrielles et du Blues, dans sa musique. Enfin, jusqu’à la fin des années 70, car la suite sera beaucoup moins passionnante, entre Hard-FM et soutien à Georges W. Bush. Son site est d’ailleurs un véritable condensé de ce que l’Amérique propose de plus nauséabond.
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