lundi 5 octobre 2015

MILES DAVIS 1973

"Miles Davis en 1972 est un homme au bord de l’explosion."


MILES DAVIS : In Concert : Live At Philarmonic Hall 1973
Je suis assis dans ma chambre d’hôtel devant mon lecteur de disque. Nous sommes début mars, il y a douze ans. Le temps est gris et frais. Les grands arbres tendent leurs branches de bois nu dans la bise du Nord, s’agitant comme de grands bras décharnés vers le ciel. Je viens de prendre mon poste en Bourgogne, et je loge dans cette chambre aux teintes vieillottes. Je suis circonspect, dubitatif. Je suis en train d’écouter ce double album en concert de Miles Davis, et rien ne m’avait préparé à un tel choc culturel. Les sonorités du Jazz ne m’étaient pas inconnues, mais ce que j’écoute est d’un autre monde. Je ne suis pas sûr de comprendre ce que je perçois, je suis déstabilisé. Je me lève de ma chaise, puis je m’assieds sur mon lit. Je me lève à nouveau pour aller à la fenêtre, et constater le climat triste par la fenêtre. Le monde me paraît étrange, j’ai l’impression d’être entre deux mondes : celui de la province française et de sa campagne, et celui du monde musical noir américain dans toute sa splendeur et son audace. Deux univers voués à ne jamais se rencontrer, et qui, cette fin d’après-midi-là, s’entrechoquent au cœur de cette dizaine de mètre-carrés.

Pour moi, la sensation d’inconfort est stupéfiante. La musique de Miles Davis semble avoir balayé beaucoup de mes à-prioris, et mis à la marge tout ce que j’ai pu écouter jusque-là. Il est alors le symbole de ce Jazz que je peine à comprendre, et sa musique de l’époque est ce qui me paraît être le plus fou et le plus audacieux parmi tout ce qui m’a été donné d’entendre. A la première écoute, des choses m’interpellent d’entrée, bribes de mélodies aux sonorités familières, et d’un autre côté, tout cela me semble ardu à appréhender. Mais je ne peux me résigner à me dire que tout cela n’est qu’un charabia superfétatoire. Cette musique respire l’intelligence, la densité artistique, la réflexion créatrice. Miles Davis n’est pas sur cette scène du Philharmonic Hall de New York par hasard. Il me faudra pourtant près de quinze années pour en apprécier toute la saveur. Car écouter Miles Davis nécessite de la concentration, comme John Coltrane. La puissance est telle, que se contenter d’une seule oreille tendue en faisant autre chose ne permet pas de s’immerger totalement. Le vécu, ce que l’âme a traversé est aussi une passerelle pour se connecter plus facilement à la musique d’un homme aux milles vies, qui comme le phénix, sut renaître de ses cendres à plusieurs reprises depuis les années 50.

Miles Davis en 1972 est un homme au bord de l’explosion. Au milieu des années 60, il fonde un second quintet composé de jeunes musiciens prometteurs qui lui permettent de dépasser les frontières du Jazz Post-Bop sent se laisser happer par la tentation du Free-Jazz comme Ornette Coleman ou John Coltrane. Davis éprouve un profond dégoût pour cette émanation du Jazz qu’il considère comme l’instrument des blancs pour reprendre le contrôle d’une musique exclusivement noire. Davis s’ouvre à l’électricité en 1968, lorsque des artistes comme Sly Stone, James Brown et Jimi Hendrix apportent leur contribution à l’utilisation des instruments électriques. Parallèlement, il rencontre plusieurs groupes Rock blancs comme Grateful Dead qui lui déclare avec timidité qu’ils sont très influencés par le travail de Miles dans leur approche de l’improvisation. Lui qui fut un temps oublié après le succès avec Kind Of Blue, Porgy And Bess, et Sketches Of Spain entre 1958 et 1960, et qui sut se réinventer grâce notamment à l’apport de jeunes musiciens, il sent que son travail a influencé, et qu’il va être influencé par cette musique électrique dont la version blanche lui paraît peu consistante. Il sait qu’il peut en offrir une synthèse plus riche et intense, selon ses propres critères artistiques, ses propres convictions. La première étape sera In A Silent Way, qui le voit explorer de nouveaux horizons en compagnie de musiciens issus d’horizons Jazz, Rock, Funk et Blues. Il transgresse pour cela toutes les frontières d’origine, qu’elles soient raciales ou musicales : John MacLaughlin, un jeune guitariste anglais prend la guitare, Billy Cobham, Tony Williams et Jack DeJohnette la batterie, Chick Corea et Joe Zawinul aux claviers, et puis Wayne Shorter, Keith Jarrett….

Depuis son second quintet des années 1965-1968, Davis a arrêté d’être un soliste leader. Il laisse la place à ses musiciens, tant dans la composition que dans l’interprétation. Pour lui, être le leader d’un groupe ne nécessite pas de l’être à tous les plans. Etre à l’origine de la direction musicale et d’avoir une formation à son nom suffisent amplement. De ce fait, sa musique est novatrice, en pointe, toujours régénérée par de nouveaux musiciens talentueux. Tous connaîtront une riche carrière par la suite, au sein de formations ou sous leur propre nom. Par ce fait, Davis a profondément modifié l’approche de son instrument. Poussé à sans cesse travailler sa technique par les membres de son second quintet : Tony Williams à la batterie, Herbie Hancock au piano, Ron Carter à la contrebasse et Wayne Shorter au saxophone, il appréhende également ses solos de manière radicalement différente. En 1968, il fait la connaissance de Jimi Hendrix, qui l’émerveille littéralement par sa technique à la guitare. Les deux hommes deviennent très amis, et manqueront par deux fois de réaliser des sessions d’enregistrement ensemble, faute de temps l’un comme l’autre. Mais le lyrisme et la liberté artistique d’Hendrix convainc Davis de jouer de la trompette comme de la guitare. Utilisant de plus en plus souvent des pédales d’effet comme la wah-wah, il intervient par ligne de chorus, pesant chaque note, jouant sur les dissonances et les couleurs musicales. Il incorpore des influences indiennes et africaines à son Jazz teinté de Funk et de Rock.

Ce bouillonnement créatif aboutit à trois albums majeurs : Bitches Brew en 1970, Tribute To Jack Johnson en 1971, et On The Corner en 1972. Les deux premiers comportent de longues improvisations laissant toute la place à l’imagination des instrumentistes, toujours sous la direction lumineuse du maître, qui sait strictement ce qu’il veut. Si le premier fait la part belle au psychédélisme, le second est empreint d’un Funk et d’une Soul dense, aux tempos puissants. Davis expliquera que ces derniers provenaient du son des pas du boxeur sur le ring, rapides, agiles et fermes, lui qui pratiquait ce sport. Mais comme tous les grands musiciens de son époque, l’inspiration et la concentration allaient souvent de pair avec une consommation galopante d’alcool et de drogues. Miles Davis trébucha à plusieurs reprises : d’abord dan la première moitié des années 50 avec l’héroïne dont il se sevra seul sur un lit dans la ferme de son père, au milieu des années 60, avant que sa compagne le convainc un temps de se calmer, puis durant la seconde moitié des années 70, pendant laquelle il disparut sans jouer une note de musique pendant presque six années.

En 1972, Davis est ravagé par ses démons. Bien que le trompettiste soit un bon vivant aimant les femmes, le luxe et la fête, il est rongé par les difficultés qu’il rencontre durant toute sa carrière en tant que noir américain, par son vieillissement qu’il refuse (il a 46 ans en 1972), la mort de Jimi Hendrix, l’état second de son fils revenu du Vietnam, et une hanche retors qui le fait souffrir depuis presque dix ans, malgré une opération. Sa santé chancelle d’ailleurs à plusieurs reprises : ulcère, hépatite… tous sont les signes d’une consommation d’euphorisants diverses qui portent sérieusement préjudice à sa vie. Désorienté, Davis sait qu’il se détruit, mais la musique est son seul moteur. Sa vie est depuis vingt ans uniquement consacrée à cela, et il vit depuis la fin des années 60 une période de créativité totalement exaltante qui le consume comme une chandelle. Parfaitement conscient de sa détérioration physique, il ne peut se résoudre à s’arrêter. Il avouera dans son autobiographie ne plus se souvenir précisément de toutes les sessions d’enregistrement, des musiciens avec qui il travailla, et de tous les concerts qu’il donna. Néanmoins, il fut suffisamment concentré pour composer et capter ce qu’il percevait. Sa mémoire sera cependant suffisamment précise pour expliquer avec minutie son cheminement artistique quinze années plus tard.

Miles Davis envisage les enregistrements en concert comme des sessions de studio à part entière. Ses prestations lui permettent de développer ses thèmes, et parfois de saisir mieux qu’ailleurs l’interprétation qu’il recherche. Il a depuis la fin des années 60 cessé d’interpréter ses morceaux les plus célèbres, ceux de la fin des années 50, pour se consacrer à du nouveau matériel quasi-exclusivement. Cette volonté réside dans son besoin de ne pas être enfermé dans le rôle du jazzman du passé, le genre étant au début des années 70 totalement rendu obsolète par le Rock et le Funk. Columbia, sa maison de disques depuis le milieu des années 50, ne le perçoit pas comme un artiste d’avant-garde, et ne fait la promotion de sa musique que pour un public Jazz vieillissant et forcément peu enclin à la modernité. Le succès commercial de Bitches Brew avait pourtant contredit cette stratégie, le rapprochement artistique entre Miles Davis et les musiciens Rock ayant fait du premier un artiste audible pour un public plus large. Cela se concrétisa notamment par de nombreuses prestations scéniques communes entre lui et des artistes comme Grateful Dead, Jimi Hendrix, ou Crosby, Stills, Nash And Young. Il participa également à de grands festivals Rock celui de l’Isle de Wight en 1970. Pourtant, Tribute To Jack Johnson ne trouva pas son public, sans doute trop orienté musique noire et ne bénéficiant de strictement aucune promotion suite à l’incompréhension complète de Columbia vis-à-vis de ce disque. Miles Davis conserva donc un vaste public à ses concerts, et des ventes très honorables pour le genre Jazz, mais il cessa d’être considéré comme un musicien grand public par la faute de sa maison de disques. Lui qui s’était tant battu pour cette reconnaissance poursuit pourtant sa quête artistique. Miles Davis avait déjà réalisé un premier album en direct avec Live-Evil en 1971. Capté au club Cellar Door à Washington DC dans lequel il établit sa résidence plusieurs semaines durant fin 1970, et assemblé comme un véritable album à part entière, il devait saisir la puissance instantanée d’une formation en plein travail créatif. Avec On The Corner, Miles poursuit son travail de la musique noire, qu’il fusionne avec la liberté de composition de la musique contemporaine de Stockhausen. Les morceaux sont plus courts, et font la part belle à des thèmes anguleux, rudes. L’album est malheureusement un relatif échec commercial qui blesse profondément le musicien. Il s’enfonce toujours plus dans la dope, et les prestations scéniques sont d’une noirceur sans aucun équivalent. Avec ses deux derniers disques, il voulait faire danser le public noir sur autre chose que du Funk, mais il ne peut que constater avoir failli.

Ce concert capté le 29 septembre 1972 au Philharmonic Hall de New York mêle les longs thèmes Funk de Tribute To Jack Johnson et des improvisations sur ceux de On The Corner, et d’autres à venir sur Big Fun en 1974. Mais à sa sortie, impossible de le savoir. Comme pour plusieurs de ses disques en concert, Miles Davis ne fait pas mention des titres des morceaux. Originellement, il est indiqué Part 1 jusqu’à Part 4, à raison d’une par face de disque vinyle. Le but est de prendre le concert comme un tout cohérent, représentatif de la musique de l’orchestre au moment du concert. Tout est enchaîné sans temps mort, et sans un mot. Ce qui fut considéré comme de la froideur voire de l’arrogance n’était en fait que de la concentration dans une démarche musicale.

Pour ce concert, Miles Davis est entouré de Carlos Garnett au saxophone, de Al Foster à la batterie, de Michael Henderson à la basse, de Cedric Lawson au piano électrique, de Reggie Lucas à la guitare, de Mtume aux percussions, de Badal Roy au tabla, et de Khalil Balakrishna au sitar électrique. C’est une formation cosmopolite comme le trompettiste les aime, et au sein de laquelle s’entrechoquent les cultures et les influences. Le set débute par un Funk moite au rythme tribal et aux échos africains puissants : « Rated X ». La wah-wah de la guitare est obsédante, l’orgue dissonant et lugubre. Les percussions martèlent le rythme, et Miles décolle en un solo furieux. La musique est une masse compacte, noire, créant un hypnotisme propre aux grands sorciers vaudous. Puis la basse et la batterie déroule un redoutable tempo Funk, sur lequel Davis et Garnett alternent les solos. On distingue dans les tonalités de ce dernier le timbre du saxophone de Coltrane, vieux frère de Miles au sein de son premier quintet à la fin des années 50, et pour lequel il avait le plus profond respect. « Honky Tonk », après un intermède free, se colle dans un tempo lourd, entre Blues et Funk. Davis retrouve les couleurs de son Jazz à lui, ce fameux Cool qui fut sa marque de fabrique. Mais ancré sur son squelette noir, c’est une toute autre musique, moderne, innovante.

« Theme From Jack Johnson » est un thème soutenu, rapide, Soul. La guitare y tient une place majeure, Lucas déroulant un jeu électrique peu distordu, tout en picking, dans la veine de Phelps « Catfish » Collins, le guitariste de James Brown. Le tapis rythmique déroulé par Henderson et Foster est stupéfiant de précision et de puissance, couplé à la guitare de Lucas, donnant à la musique de Miles Davis un groove redoutable. Il s’agit d’ailleurs du maître-mot de cet enregistrement, dominé par le Funk et la Fusion. Miles Davis rebondit sur les thèmes, enchaînant avec « Black Satin », électrocutant totalement sa musique pour la pousser dans ses derniers retranchements.

Le second disque va d’ailleurs encore prouver cette démarche, avec un morceau qui n’apparaîtra que plus tard dans une version studio : « Ife ». En 1973, Miles Davis ne va d’ailleurs publier que des albums en concert : ce In Concert et Black Beauty : Live At Fillmore West, l’enregistrement de l’infamant concert où Miles Davis dut s’abaisser à jouer en première partie du Grateful Dead. Le groupe californien reconnut d’ailleurs que l’affiche aurait dû être le contraire. Ils se firent en tout cas copieusement lessivé par un orchestre particulièrement en forme. La version de « Ife » offerte ici est brillante, captivante de bout en bout, suante, possédée. La guitare se gorge de wah-wah, s’entrechoquant avec le piano électrique, et poussée par une basse redoutable. La trompette est un souffle de quelques notes, distordues par une wah-wah, s’égrainant dans l’écho de la salle comme celles de la guitare de Jimi Hendrix lorsque le Voodoo Child faisant résonner sa six-cordes. Chacune est pesée, pensée, dans l’instant, en symbiose avec les autres musiciens. On sent le maître prendre un plaisir infini à jouer de la musique, relançant sans cesse la machine, encourageant ses musiciens à se transcender. Et ils le font, les bougres, toujours respectueux du leader, mais n’hésitant pas à profiter de chaque espace pour s’exprimer. La cohérence entre les neuf musiciens est impeccable. Le final est lent, hanté, sombre, décharné, se mouvant lentement sous les notes étouffées de Miles, comme un fantôme errant dans la nuit.

« Right Off » voit le Funk se déchaîner à nouveau, sous un déluge initial de piano électrique. Foster décoche un swing de charley souple et dynamique, avant d’enfoncer le rythme, tapant dans le fond de ses caisses pour en extraire la quintessence. Davis fait jaillir milles fleurs multicolores de sa trompette, et Garrett réanime à nouveau l’esprit de Coltrane. La musique tourbillonne dans l’air, magique, libre, Jazz en fusion ayant depuis longtemps transgressé toutes les limites du genre pour devenir la musique la plus incroyablement prolifique des années 70. Coltrane sut apporter sa New Black Music, Free-Jazz sous forme de transe possédé. Davis poursuivit cet art de l’exploration totale et libre. Le premier en mourut, le second le faillit.

Il fut un premier pas pour moi vers une galaxie méconnue, comme le seront les très nombreux live de cette époque, tous différents et imbibés d’une musique majeure. Elle m’interroge, me bouscule, mais m’a ouvert l’esprit. Elle a fait de moi un homme.

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2 commentaires:

Pascal GEORGES a dit…

De retour en blog, je viens d'achever un long billet sur Mc Laughlin et voilà que la liste m’emmène vers ton superbe article sur le Miles électrique qui comme toi, m'a aidé à devenir adulte, musicien et aussi m'aura formé au "sens artistique".
Cet album, comme tous ceux de la période dite électrique autour des années 70 en commençant par "in a Silent Way", je l'ai vinylement usé...
j'ai usé tout Miles d'ailleurs...
j'ai rencontré et bossé avec Laurent Cugny, quant il a crée le projet ONJ en Miles électrique, avec en toile de fond Gil Evans... j'y étais stagiaire en direction/arrangement Big band et Miles a été notre sujet quasi permanent... j'avais dévoré son bouquin sur le sujet (celui sur gil aussi).

Aujourd’hui, même encore, si j'ai le bonheur (le malheur...) d'insérer un cd de Miles, quelle que soit sa période, de poser un album seventies électrique sur la platine (comme ce live là...) ou encore de me replonger dans son autobio, je suis fichu, c'est reparti pour une boucle dont seules les obligations d'écoute du boulot arrivent à me tirer...

j'aime ton rapport entre l'écoute anecdotique en rase campagne et l'urbanité davisienne.
j'ai fait découvrir black beauty, ado et fasciné par la masse sonique qui en sortait chez un pote, ce devait être en 75/76...
lui, féru de classique et de contemporain avait prêté l'oreille très attentive au sujet (dans la même soirée on avait écouté l'apostrophe de zappa), mais sa compagne m'avait carrément insulté d'écouter ce bruit, cette musique ressemblant à des voitures coincées - selon elle - dans un embouteillage...
j'ai retenu cette idée d'embouteillage... la ville, NY, quand j'y suis allé... ça cadre.

Miles c'est sur, quant il a traversé ta vie, celle ci n'est plus pareille...
chez moi, tout s'y veut référer, c'est ainsi...
cela ne s'explique pas vraiment, juste le fait qu'au contact déstabilisant pour sûr de cet environnement hallucinant, tu (si ton esprit t'emmène à y adhérer) sais que plus rien ne sera plus jamais comme avant et si, en plus tu es musicien, tu sais qu'il te faut envisager le chemin autrement, différemment, en tout cas pas comme tu l'imaginais...
pour moi ça fait quasi 40 ans que c'est là, Miles, et pas près d'en sortir...

je peux te parler des pages et des heures de Miles...
j'arrêterais donc là, mais crois bien que ton article m'aura saisi l'esprit...
pas plus tard que la semaine dernière entre deux formalités musicales de boulot, j'ai remis le couvert d'agharta, puis de pangea... et c'est bien l'heure d'y aller qui m'a fait ne pas reprendre en boucle...

merci

Julien Deléglise a dit…

Content de te revoir sur ces pages, Pascal. Je me suis replongé dans tout Miles, et tout Coltrane, qui m'émerveille totalement. Je vais faire un saut sur ta page, j'adore le Mahavishnu Orchestra.
A bientôt