samedi 2 mai 2015

FASTWAY 1984

"On ne dira jamais assez de bien de ce gaillard, aussi modeste que doué."

FASTWAY : « All Fired Up » 1984

Lorsque Fast Eddie Clarke quitte Motorhead au mois de mai 1982, on ne donne en réalité pas cher de sa peau. De Motorhead non plus d'ailleurs, car le trio était tellement charismatique grâce à ses trois musiciens, et Clarke avait tellement contribué au son du trio grâce à sa guitare coupante aux soli gavés de kérosène qu'il semblait bien difficile de poursuivre sans lui. Mais Lemmy Kilminster était un sphinx qui renaquit déjà après s'être fait saqué comme un malpropre d'Hawkwind. Donc lui et son groupe allait rebondir, et c'est d'ailleurs ce qu'il fit, non sans quelques difficultés quand même.
Mais Fast Eddie Clarke.... il avait bien un projet avec Pete Way, qui s'appellerait Fastway, mais franchement, on demandait à voir. Et ça ne serait sûrement pas aussi furieux que Motorhead. Parce que Pete Way est un furieux, oui, pour faire la bringue, mais niveau musique, on est plutôt dans le hard-rock mélodique. Attention, le meilleur, celui de UFO, mais bon, comparé au trio à Lemmy, ça risquait quand même d'être plus classique.
Bon, il fallait bien se faire une raison aussi : rien ne pouvait taper aussi fort que Motorhead. Et Clarke était parti sur les rotules, à la fois exaspéré des collaborations avec les petites copines de Lemmy, et épuisé par cinq années non stop sur la route à produire autant d'excellents albums studios et un live de légende. Donc l'homme allait sûrement vouloir aspirer à autre chose qu'à jouer du heavy-metal de furieux. Clarke était un immense fan de Clapton, et en particulier des Bluesbreakers et Cream. Son envie était donc de former un groupe de hard-rock bluesy tout simple.
Est-ce le terme bluesy qui fit fuir Pete Way ? A moins que ce soit l'opportunité de gagner un maximum de pognon en assurant la basse pour la tournée mondiale de Ozzy Osbourne, tout en s'arsouillant la gueule gratos tous les soirs en bonne compagnie. La rencontre entre Fast Eddie et Pete était pourtant marqué du destin : les deux hommes venaient de se faire virer du groupe de leur vie respectif dans l'animosité la plus totale, et aussi parce que leur caractère commence à être particulièrement difficile à cause de leur consommation d'alcool. Complètement paumés, ils décident d'unir leurs forces.
Donc, Fast Eddie Clarke poursuivit sous le patronyme Fastway. Il avait embauché Dave King au chant, un jeune chanteur prometteur au timbre à la fois râpeux à souhait, et montant facilement dans les aigus. Après, Clarke réunit de vieux briscards issus de la scène Hard-Blues du début des années 70, des copains croisés sur la route : Jerry Shirley fut le premier, ancien batteur du mythique Humble Pie. C'est un fan de UFO qui suggère à Way que Shirley est dans les parages en tant que... peintre-décorateur. La première rencontre se fera donc au pub (logique), avec l'ancienne légende des fûts d'Humble Pie la figure couverte d'éclaboussures de peinture. Le second fut Charlie MacCracken, ancien bassiste de Taste, le trio de Rory Gallagher, recruté après la première tournée anglaise. Doté de cet équipage, Fastway met en boîte un premier album éponyme en 1983 qui connaît son petit succès grâce à son premier simple : « Easy Livin » qui se classe 43ème dans les charts britanniques, et 31ème dans les charts américains. Fort de cet excellent démarrage commercial, Fastway s'engage dans une longue tournée américaine en première partie d'AC/DC, Saxon, Scorpions, ou Iron Maiden. Et alors qu'il n'arriva jamais à percer aux USA avec Motorhead, le voilà reconnu à l'aéroport parce que la face B de « Easy Livin », « Say What You Will » tourne en boucle sur MTV.
Les critiques du premier disque sont excellentes, au point que l'on compare Fastway à un nouveau Led Zeppelin, en particulier à cause du timbre de King, proche de celui du Robert Plant de 1971. Et finalement, les comparaisons ne s'arrêtent pas là. Comme Led Zeppelin, il s'agit d'un assemblage de musiciens doués ayant déjà un passé musical significatif, ayant fait parti d'un groupe connu, ou ayant participé à de multiples sessions d'enregistrement avant d'aboutir à ce nouveau groupe. Seul le chanteur était à chaque fois l'inconnu de la bande. Les deux groupes pratiquait un Blues-Rock bruyant et hurleur. Seule vraie différence, Fastway n'était pas pionnier comme le fut Led Zeppelin, et ne bénéficiait donc pas de l'aspect nouveauté musicale. Mais personnellement, il n'aurait pas été improbable qu'un nouvel album du quatuor de Jimmy Page en 1981 s'attelant à revenir aux origines Blues aurait donné une musique proche de Fastway. Et c'est sans doute encore plus vrai avec ce second disque.
J'avais déjà dit dans ces pages tout le bien que je pensais de ce premier opus, mais je dois avouer avoir une préférence pour ce second essai. Plus abouti, bien écrit, il est également plus blues.D'aucun pense que la production d'Eddie Kramer, l'ancien ingénieur du son de Jimi Hendrix, qui officia déjà sur le premier disque, n'était pas la hauteur. Personnellement je la trouve brute, et va plutôt bien à ce disque simple et sans fioriture. Curieusement, le disque est souvent rejeté par les amateurs, car considéré comme bâclé. Il n'en est en fait rien. Pas exempt de défauts pour autant, il fut aussi vite emballé que le premier, et dans des conditions toutes aussi rapides. Ce qui peut paraître un défaut permet à Fastway de garder sa spontanéité et une rudesse sonore qui lui sied à merveille.
Car « All Fired Up » est comme son prédécesseur, un disque de hard-blues tout simple, mais avec un penchant blues plus affirmé. « Hurtin' Me » en est un exemple évident. Mêlant le « I Wonder » d'Humble Pie et « Since I've Been Loving You » de Led Zeppelin, Fastway prouve sa capacité à revitaliser un genre oublié, et que l'on pensait mort avec les grands groupes qui en furent les fabuleux représentants. Et qui aurait oser se frotter à Led Zeppelin, Free, ou Humble Pie ? Fastway se lance dans le défi, et s'en sort merveilleusement. A commencer par Dave King, qui arrive à la cheville de Robert Plant. Fast Eddie Clarke joue un superbe solo où non seulement il montre sa capacité à ralentir le rythme, mais aussi à jouer dans un style très proche de Jimmy Page, entre accélérations sur le manche et notes tenues toutes en émotion. Il y a aussi « Telephone », un morceau joué par les Bluesbreakers de John Mayall, et que Clarke adorait. Il redynamise ce bon vieux blues-rock avec une vitalité fantastique. Il lui donne cette morgue de branleur angliche, presque Punk. Le désespoir du bluesman n'est plus, face à la loose du white trash man. Il lui donne une coloration hard tout en conservant la nature du morceau, à la manière d'AC/DC. Les riffs ultra-électriques et hauts perchés de Fast Eddie rendent parfois le morceau presque punk.
Pour ce qui est du hard-blues, le disque s'ouvre sur un trio de brûlots ultra-efficaces : « All Fired Up », « Misunderstood » et son tempo medium et lourd, et « Steal The Show ». Ce dernier brille par son riff tendu. C'est une démonstration de hard-rock à l'ancienne dans une nouvelle décennie. La guitare de Fast Eddie est unique, tranchante, et son solo aux teintes hendrixiennes rappellent certain chorus passés de Motorhead.
On ne dira jamais assez de bien de ce gaillard, aussi modeste que doué. Phil Campbell faisait part dans une interview de sa lassitude vis-à-vis des fans, toujours nombreux, incapables de se souvenir de son nom et lui parlant de Fast Eddie Clarke, parti en... 1982. Une preuve que l'homme n'a jamais été ni oublié ni vraiment remplacé. Le son de Motorhead avec Clarke était unique, d'une puissance et d'une originalité sans égale. D'ailleurs, lorsqu'en 2000, ce dernier rejoint Motorhead pour jouer « The Chase Is Better Than The Catch » avec le trio actuel sur la scène de l'Hammersmith à Londres, c'est bien sa guitare que l'on distingue le mieux, sa sonorité intacte. Campbell peut gratter des kilomètres de riffs, s'agiter dans tous les sens, c'est bien la Stratocaster de Clarke qui l'on entendit résonner ce soir-là.
C'est cette guitare que l'on retrouve ici. Plus précisément sa Les Paul Gibson, que Clarke manie aussi bien, et avec ce son toujours aussi personnel. Comme quand Hendrix prenait une guitare, que ce soit sa Stratocaster ou sa Flying V, le toucher unique était là, bien distinct. C'est bien le cas de Fast Eddie Clarke. Moins virtuose, moins expansif, encore gêné d'être un héros de la guitare à la hauteur des plus grands. Lorsqu'en 1983, Fastway devient une valeur montante du Hard-Rock aux USA, le groupe n'est pas vraiment prêt à autant d'attention. Il saura capitaliser ce tremplin en tournant intensément et enregistrant ce second disque. Mais Clarke ne sera jamais un frimeur, et c'est sans doute ce qu'il manqua à Fastway au milieu de Ratt, Motley Crue, WASP et Quiet Riot.
Pourtant « All Fired Up » a bien plus à proposer, à commencer par cette classe toute britannique, ce hard-rock à la fois efficace et simple, finalement bien plus tranchant et brutal que n'importe quel disque ultra-produit en provenance des USA. Mais Fastway ne donnait ni dans la débauche glauque, ni dans les déclarations fracassantes. Et en 1984, jouer de la bonne musique ne suffisait plus. Cela n'était parfois plus l'essentiel. Fastway jouait du Rock dans son expression la plus pure, sans effet inutile. Clarke se lancera ensuite dans le Hard mélodique à tendance FM dans la seconde moitié des années 80, mais l'homme n'était plus vraiment à sa place. Il ne maîtrisait plus totalement sa musique. Ici, aux côtés de ses vieux compagnons de Heavy-Blues Shirley et McCracken, et de son chanteur irlandais survolté, il donna à nouveau le meilleur de lui-même. Bien qu'il fut totalement impliqué dans la composition et le son de Motorhead, Clarke s'adapta à ce qui était le projet initial de Lemmy Kilminster. Il alla même jusqu'à choisir la Stratocaster plutôt que la Gibson Les Paul afin d'obtenir un son plus précis capable de rivaliser avec la Rickenbacker en accords rythmiques de Lemmy.
Bien que carbonisé par sept années sans dormir à carburer à grandes rasades de vodka et de pleines poignées d'acides, Clarke sut trouver l'énergie de rebondir après son départ aussi spontané que désespéré. L'homme ne voulait pas s'en aller de Motorhead, qu'il considérait comme le groupe de sa vie, mais voulut faire réagir Kilminster et Taylor face à la médiocrité du duo avec la blonde Wendy O Williams, aux seins aussi gros que son incapacité à chanter correctement. Finalement, les deux ne le retinrent pas, tout aussi cramés et inconscients du drame qui se jouait. Motorhead ne se releva jamais vraiment musicalement de ce départ. Ils se contentèrent d'évoluer et de passer à autre chose, musicalement plus linéaire et moins charismatique que ne le fut le trio avec Clarke. Et c'est pour cela que Campbell, malgré trente années dans Motorhead, ne put jamais vraiment remplacer son prédécesseur.
Fast Eddie s'en alla avec son secret et créa son groupe et composa une musique simple et fière. Il se débarrassa de ses oripeaux métalliques, et revint sans artifice avec sa guitare. Je ne l'ai compris que bien plus tard. Encore traumatisé par la puissance et le brio de Motorhead, je ne pouvais comprendre que Clarke puisse se lancer dans un projet qui n'égale voire ne surpasse en violence sonore le trio de Lemmy. Ce que je n'avais pas compris, c'est que le guitariste avait mis tout son talent au service d'un hard-blues à l'identité forte, véritable et unique héritier de John Mayall And The Bluesbreakers, Jimi Hendrix Experience, Cream et Jeff Beck Group. Et en 1984, soit l'on décide de rentrer dans la course à la violence sonore avec le Thrash, soit l'on se lance dans le hard ultra mélodique à la Journey, soit l'on fait du Glam Metal à la Motley Crue, WASP ou Poison. Et se positionner en héritier du heavy-blues anglais n'était pas la meilleur option.
Pourtant, Fastway n'est pas passéiste pour autant. Un morceau comme « Hung Up On Love » est un riff hard-rock mélodique et accrocheur prouvant combien il n'était pas un succédané de Status Quo par exemple, mais bien un vrai bon groupe. Et que le succès de son premier album n'était pas non plus le fruit du hasard. « All Fired Up » fut mon premier contact avec Fastway, et garde donc une saveur particulière pour moi. Plutôt mitigé en fait, car comme expliqué plus haut, il me semblait bien fade au premier abord après la tempête Motorhead. Mais un groupe regroupant Clarke, le batteur d'Humble Pie et le bassiste de Taste ne pouvait pas être un mauvais groupe. Et même si il est en droite lignée du premier disque éponyme, il semble qu'il soit résolument axé sur le blues-rock, et que les quelques scories de (l'excellent) hard-rock mélodique issu de l'influence initial de Pete Way que l'on sent en filigrane de « Fastway » ait laissé la place aux répertoires respectifs de chaque musicien. On sent combien ce bel album respire à pleins poumons le Blues-Rock des années 1969-1972 furieux, injecté de l'octane de la guitare de Clarke.
Et cette âme, aucun groupe, ancien comme nouveau n'en disposait. Pas plus Deep Purple reformé, ancien titan des années 70 de nouveau en vie, que la nouvelle génération, trop occupée à vouloir faire les preuves de sa folie juvénile et de son talent instrumental. Iron Maiden était brillant, mais Steve Harris était avide d'explorer avec son Heavy-Metal redoutable les territoires progressifs de Nektar, Golden Earring et Rush. Quant à Saxon, ils avaient bien du talent à revendre, et cette énergie furieuse, mais pas le Blues qui transpire par les pores de la peau. Aux USA, Aerosmith était mort depuis quelques temps, son esprit ne survivant que par le Joe Perry Project, et Ted Nugent avait abandonné son Hard-Rock sauvage pour des horizons plus policés.
Pour moi, seuls deux groupes étaient en capacité de rivaliser sur ce terrain : Whitesnake, doté de trois anciens Deep Purple et de deux fines lames issus de la scène blues-rock progressive anglaise avec Bernie Marsden et Micky Moody. Et puis AC/DC, mais le quintet australien commençait à se perdre sur des territoires Metal avec refrains de chansons en forme de choeurs de stade de foot, ce qui gâcha quelque peu l'incroyable qualité de leur musique qui fut la leur de 1975 à 1981. En 1984, ces deux grands groupes étaient déjà bien loin de leurs racines hard-blues pour une musique plus passe-partout. Et personnellement, rien ne pouvait égaler le potentiel en or de Clarke, Shirley et McCracken. Trois musiciens issus de mes trois groupes préférés, et au répertoire musical totalement intègre.
J'ai appris à aimer ce disque, à en comprendre toute la subtilité et le feeling. Et il m'est aujourd'hui indéniable qu'il s'agit du meilleur album de hard-rock blues des années 80. J'aime ce mordant, la voix rageuse et haute perchée de King, la batterie précise de Shirley couplée à la basse épaisse de McCracken, et puis ces riffs furieux, gorgés d'électricité et de feeling. Ce son, cette urgence, cette âme Rock.... Beaucoup s'extasieront sur le « Appetite For Destruction » de Guns'N'Roses en 1987, mais en fait, tout était déjà là, la hargne anglo-irlandaise en plus. Les Guns étaient plus à chercher du côté du Aerosmith des seventies, avec une pointe de Punk. Mais cette voix haute perchée et ces riffs hargneux de Gibson... finalement....
Tout était là, sur cet excellent disque. « All Fired Up » passa à travers tous les radars, et Fastway, épuisé par des mois de tournées incessantes, jeta l'éponge. Clarke reforma son groupe à plusieurs reprises. Ayant perdu ses compagnons de fortune, il se confonda musicalement dans le hard-FM AOR. Oubliant sa déroute dans une consommation d'alcool galopante, il se perdit en route. Son parcours ne fut pas dépourvu  d'étincelles de génie. Mais elles n'égaleront pas cet excellent disque. Fast Eddie Clarke aurait dû garder ce quatuor en or, et continuer à sortir des albums de ce calibre pendant trente années. Le Blues dans ses veines, il ne le réalisa que bien plus tard, sa santé retrouvée, pour un nouvel album de Fastway plus à la hauteur de son talent : « Eat Dog Eat », en 2011. Fast Eddie Clarke était un être humain, avec ses faiblesses, mais dont le talent était tel qu'il était impossible qu'il ne refasse pas surface un jour, éclatant.
Avec « All Fired Up », Fast Eddie Clarke et son immense groupe confirmait toutes leurs qualités, et combien ils étaient essentiels dans un univers Rock qui avait tendance à oublier la musique pour le gimmick.
tous droits réservés

5 commentaires:

demo a dit…

Nucleus, Elder, Fastway merci encore pour ton éclectisme et même si je suis plutôt à pencher du côté des deux premiers, je vais jeter une oreille sur le troisième (Motorhead oblige!).
As tu déjà entendu ce que faisait Fast Eddie Clarke avec Curtis Knight?
C'est pas mal dans le genre "Jimi est parmi nous"...
Continues en tous cas!!!

Julien Deléglise a dit…

Merci à toi. Je suis un immense fan de Motorhead avec Fast Eddie Clarke, et "Overkill" en particulier. Au départ, Fastway ne m'avait pas impressionné. Sympa, mais sans plus. Un son qui claque un peu années 80, et puis ce Rock-Blues simple. Rien avoir avec l'audace d'"Overkill".
Pourtant, il s'avère que les chansons de leurs deux premiers albums sont vraiment très bonnes, l'interprétation excellente, et la musique, finalement, et c'est en fait indéniable, très proche d'un Led Zeppelin période "Physical Graffiti" sur des chansons comme "Sick Again" par exemple. Et la production sèche a mille fois mieux vieillie que bien des disques des années 80. La suite est plus discutable, mais Fastway n'était plus vraiment un groupe après 1985.
Pour ce qui concerne Curtis Knight, j'ai l'album "Second Coming" de 1974, très psyché et plutôt bien fait. Il n'a rien de transcendant, mais on sent que Clarke a un potentiel du diable. Ce qui m'a toujours étonné avec lui, c'est qu'il n'ait pas fait partie d'un trio de hard-blues hendrixien genre Pink Fairies avant Motorhead. C'est bien dommage car cela aurait sûrement été exceptionnel.

Anonyme a dit…

"...finalement bien plus tranchant et brutal que n'importe quel disque ultra-produit en provenance des USA" : c'est tout à fait ça. Sans hésitation, "All Fired Up" fait parti des meilleurs opus de 1984 (et des 80's).

Quant à savoir lequel des deux premiers est le meilleur - pour ma part - le choix est ardu.
Chacun ayant ses défauts (bien minoritaires) et ses qualités.

Malheureusement, la production boursouflée typée US a massacré le 3ème opus, "Wainting for the Roar"

Anonyme a dit…

Bien d'accord également avec l'importance d'Eddie Clarke dans Motörhead. Avec Eddie, c'était presque du Heavy-Metôl Hendrixien, du Rock'n'Roll sulfureux boosté aux amphétamines. Les envolées d'Eddie étaient des coulées de lave de Blues-psychédéliques. Certainement moins technique que Campbell (ou feu-Wurzel) mais diable, il savait faire sonner sa guitare.

Julien Deléglise a dit…

Il y a des bonnes chansons sur tous les albums de Fastway en fait, mais on sent que Clarke ne maîtrise plus grand chose. Il zigzague dans le rock mélodique et laisse les autres faire. C'est dommage, Fastway aurait pu être un autre grand du Hard-Rock des années 80, il en avait toutes les qualités. Mais Clarke était épuisé.