"Il cherche la violence, l’adrénaline pure, comme son nom l’indique. "
HOLOCAUST « The Nightcomers » 1981
Déjà, le nom vous répugne. Je le sais, vous, amateur de rock’n’roll de bon goût, comment peut-on s’appeler de la sorte, et porter fièrement l’étendard de la rebellion rock sans avoir honte ?
C’est sans doute ce qui fit leur force : l’absence de complexe, envers et contre tous, la force d’assumer une image, un son des plus brutaux, mais incroyablement jouissif. Car voici un disque formidable, l’un des tous meilleurs de tous les temps, et vous ne le savez pas. Il fait partie de mon Top 5 secret, et je n’en ai même pas honte. Et pourtant, même les amateurs de métal sont divisés sur ce disque, entre génie et crétinisme absolu, entre révérence auprès de Metallica et Gamma Ray qui les reprirent, et dédain pour ce quintet trop bête pour être honnête.
Pourtant, Holocaust est l’un des meilleurs groupes de Heavy-Metal anglais du début des années 80, de cette fameuse New Wave Of British Heavy-Metal qui compta en ses rangs Saxon, Def Leppard et Iron Maiden. Disons que Holocaust se range pour moi juste à côté de Diamond Head, c’est-à-dire dans la case des groupes géniaux mais totalement cultes, c’est-à-dire ignorés du grand public.
Fondé par le guitariste John Mortimer en 1977 à Edinburgh en Ecosse, le line-up se stabilisa vers fin 1979 autour de Mortimer avec Ed Dudley à la guitare, Robin Begg à la basse, Gary Lettice au chant, et Paul Collins à la batterie. Le premier simple parut en 1980 avec « Heavy-Metal Mania », chanson ras des pâquerettes mais ultra-efficace qui impose le son Holocaust : des riffs simples, ultra-puissants, un chant gouailleur et un peu faux mais très prolo, une rythmique en béton, et des chorus magiques. Le tout est une question d’atmosphère, et ce premier album, enregistré en une semaine au studio Ebony, est totalement définitif.
Les riffs sont serrés, coupant comme des lames de rasoir, mais respirant le vrai rock à la façon des premiers AC/DC. La voix frondeuse de Lettice pose des paroles voyous parlant pêle-mêle de bagnoles, de filles, de rock’n’roll et de mythologie moyen-âgeuse (le trip de Mortimer).
Chaque titre est définitif, compact. Ici, pas de digression inutile, pas de gras. On est dans le muscle, la chair du heavy-metal. Pourtant, c’est à se demander d’où vient tout cela. Alors que l’époque sort à peine de Black Sabbath, Deep Purple, Rainbow et Led Zeppelin, ce quintet infernal d’arrogance injecte un son punk ultra-compact dans un heavy-metal en pleine effervescence. Certains dirons simplistes, mais cela est trop facile. Car la science du riff est beaucoup plus complexe que l’on ne le pense. AC/DC ou Status Quo n’ont-ils pas usé des riffs ultra-éculés de blues pour en faire des morceaux jouissifs ?
Holocaust en est aussi là,mais un peu au-delà. Il cherche la violence, l’adrénaline pure, comme son nom l’indique. Des références brutales, outrageantes, une formule musicale grossière. En apparence seulement, car il faut découvrir le groove blues derrière « Cryin’ Shame », le chorus chevaleresque et épique en intro de « Heavy-Metal Mania » avant que l’on se prenne de folie à hurler LA phrase : « I’Ve Got Heavy-Metal In My Blood ». Il faut hurler de plaisir sur les séquences impeccables de science heavy-metal que sont « Death Or Glory », « It Don’t Matter To Me » et sa slide diabolique, ou « Pushin’ Around ». Enfin, il faut frissonner sur le magnifique et magique, l’angoissant et décapant « The Nightcomers », longue cavalcade épique qui emmène l’auditeur imprudent dans un enfer malsain. Ce premier disque fondateur reste une pierre angulaire du Heavy-Metal anglais, dont l’influence reste difficile à mesurer.
Le plus drôle, c’est que le groupe avait de quoi enregistrer un second disque impeccable, qui aboutira en 1983 avec le fantastique live « Hot Curry And Wine » en 1983. malheureusement, le quintet a déjà explosé en 1982, carbonisé par trois ans de tournée non-stop. On y découvre alors « Forcedown Breakdown », « Lovin’ Feelin’ Danger » tout en slide blues, et le malsain et trashy avant l’heure « The Small Hours » repris par Metallica, donc. Il reste de Holocaust cet album impeccable, quelques simples fantastiques, et un live tonitruant. Depuis cette découverte, je suis à l’affût du moindre bootleg, qui ne fait que confirmer les qualités indiscibles d’Holocaust, qui, en deux ans, et contre vents et marées, imposant son Heavy-Metal comme la référence du genre, n’en déplaise aux esprits chagrins.
Déjà, le nom vous répugne. Je le sais, vous, amateur de rock’n’roll de bon goût, comment peut-on s’appeler de la sorte, et porter fièrement l’étendard de la rebellion rock sans avoir honte ?
C’est sans doute ce qui fit leur force : l’absence de complexe, envers et contre tous, la force d’assumer une image, un son des plus brutaux, mais incroyablement jouissif. Car voici un disque formidable, l’un des tous meilleurs de tous les temps, et vous ne le savez pas. Il fait partie de mon Top 5 secret, et je n’en ai même pas honte. Et pourtant, même les amateurs de métal sont divisés sur ce disque, entre génie et crétinisme absolu, entre révérence auprès de Metallica et Gamma Ray qui les reprirent, et dédain pour ce quintet trop bête pour être honnête.
Pourtant, Holocaust est l’un des meilleurs groupes de Heavy-Metal anglais du début des années 80, de cette fameuse New Wave Of British Heavy-Metal qui compta en ses rangs Saxon, Def Leppard et Iron Maiden. Disons que Holocaust se range pour moi juste à côté de Diamond Head, c’est-à-dire dans la case des groupes géniaux mais totalement cultes, c’est-à-dire ignorés du grand public.
Fondé par le guitariste John Mortimer en 1977 à Edinburgh en Ecosse, le line-up se stabilisa vers fin 1979 autour de Mortimer avec Ed Dudley à la guitare, Robin Begg à la basse, Gary Lettice au chant, et Paul Collins à la batterie. Le premier simple parut en 1980 avec « Heavy-Metal Mania », chanson ras des pâquerettes mais ultra-efficace qui impose le son Holocaust : des riffs simples, ultra-puissants, un chant gouailleur et un peu faux mais très prolo, une rythmique en béton, et des chorus magiques. Le tout est une question d’atmosphère, et ce premier album, enregistré en une semaine au studio Ebony, est totalement définitif.
Les riffs sont serrés, coupant comme des lames de rasoir, mais respirant le vrai rock à la façon des premiers AC/DC. La voix frondeuse de Lettice pose des paroles voyous parlant pêle-mêle de bagnoles, de filles, de rock’n’roll et de mythologie moyen-âgeuse (le trip de Mortimer).
Chaque titre est définitif, compact. Ici, pas de digression inutile, pas de gras. On est dans le muscle, la chair du heavy-metal. Pourtant, c’est à se demander d’où vient tout cela. Alors que l’époque sort à peine de Black Sabbath, Deep Purple, Rainbow et Led Zeppelin, ce quintet infernal d’arrogance injecte un son punk ultra-compact dans un heavy-metal en pleine effervescence. Certains dirons simplistes, mais cela est trop facile. Car la science du riff est beaucoup plus complexe que l’on ne le pense. AC/DC ou Status Quo n’ont-ils pas usé des riffs ultra-éculés de blues pour en faire des morceaux jouissifs ?
Holocaust en est aussi là,mais un peu au-delà. Il cherche la violence, l’adrénaline pure, comme son nom l’indique. Des références brutales, outrageantes, une formule musicale grossière. En apparence seulement, car il faut découvrir le groove blues derrière « Cryin’ Shame », le chorus chevaleresque et épique en intro de « Heavy-Metal Mania » avant que l’on se prenne de folie à hurler LA phrase : « I’Ve Got Heavy-Metal In My Blood ». Il faut hurler de plaisir sur les séquences impeccables de science heavy-metal que sont « Death Or Glory », « It Don’t Matter To Me » et sa slide diabolique, ou « Pushin’ Around ». Enfin, il faut frissonner sur le magnifique et magique, l’angoissant et décapant « The Nightcomers », longue cavalcade épique qui emmène l’auditeur imprudent dans un enfer malsain. Ce premier disque fondateur reste une pierre angulaire du Heavy-Metal anglais, dont l’influence reste difficile à mesurer.
Le plus drôle, c’est que le groupe avait de quoi enregistrer un second disque impeccable, qui aboutira en 1983 avec le fantastique live « Hot Curry And Wine » en 1983. malheureusement, le quintet a déjà explosé en 1982, carbonisé par trois ans de tournée non-stop. On y découvre alors « Forcedown Breakdown », « Lovin’ Feelin’ Danger » tout en slide blues, et le malsain et trashy avant l’heure « The Small Hours » repris par Metallica, donc. Il reste de Holocaust cet album impeccable, quelques simples fantastiques, et un live tonitruant. Depuis cette découverte, je suis à l’affût du moindre bootleg, qui ne fait que confirmer les qualités indiscibles d’Holocaust, qui, en deux ans, et contre vents et marées, imposant son Heavy-Metal comme la référence du genre, n’en déplaise aux esprits chagrins.
Il existe une vidéo officielle publiée parallèlement au live, nommée " Live from The Raw" et enregistré dans un club d'Edinburgh en 1981 (avec un son et une image moyenne, mais bon), en voici quelques extraits choisis :
No Nonsense/Push It Around : http://www.youtube.com/watch?v=vG4RtOae5f8
Heavy-Metal Mania : http://www.youtube.com/watch?v=W9DxpeuMxUk
The Small Hours : http://www.youtube.com/watch?v=JYZU20s1RUA
Death Or Glory : http://www.youtube.com/watch?v=1QrUEg5msVk
tous droits réservés
1 commentaire:
HOLOCAUST RULED!!!! Il n'ont jamais beaucoup tourné..juste quelques shows en écosse....
Puis s'est formé HOLOGRAM..nul!
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