" ... en version méthanol."
GOLDEN EARRING : "2nd Live" 1981
C’est souvent dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. C’est derrière cette phrase d’une banalité affligeante que je m’apprête à vous parler de Golden Earring. Quatuor fondé à La Hague en Hollande en 1965 et composé de Barry Hay au chant, Georges Kooymans à la guitare, Rinus Gerritsen à la basse, et Cesar Zuiderwijk à la batterie, il est un exemple de longévité. Toujours ensemble aujourd’hui, les quatre vont évoluer, commençant par la pop bubble-gum sous-Beatles pour atterrir dans le grand bain progressif.
Mais attention, on ne parle pas ici de Kraut-Rock germanique. En fait, la mixture Golden Earring est assez unique. On pourrait les rapprocher des Who période Tommy. C’est-à-dire des titres plutôt longs, avec des changements d’ambiance, mais avec un son très rock. Ici, il n’est pas question de performance musicale et de soli à rallonge, mais avant tout de mélodies et de climats. Golden Earring devient une star national en Hollande, puis internationale avec le tube « Radar Love » en 1973.
Le groupe va faire évoluer sa formule jusqu’en 1978, date à laquelle il vire vers un rock hard plus orienté son américain. Il clôture alors sa phase progressive par un live énorme en 1977. la seconde période est elle aussi tout à fait intéressante, mais il manque à « Grab It For A Second » en 1978 , « No Promises, No Debts » en 1979, et « Prisoners Of The Night » en 1980 cette puissance qui aurait pu faire de ces disques des grands du hard-rock.
Le tir est rectifié en 1981, avec ce « 2nd Live ». Vous me direz, sortir un live 4 ans à peine après le précédent, c’est un peu rapide. Que nenni !
« 2nd Live » est un véritable obus, un concentré d’électricité démoniaque. C’est tellement roots que les raccords entre les prises ne sont même pas faits. On entend la bande rippée entre les titres.
Ce double live présente donc en grande partie des titres des albums « No Promises… » et « Prisoners… » (« Grab It… » est totalement ignoré en raison de son échec commercial dans les charts), mais aussi quelques très vieux titres du début des années 70, en version méthanol.
Kooymans arrache des riffs serrés de sa guitare, Hay râpe ses cordes vocales, le tout sur une rythmique béton. C’est bien simple, la New Wave Of British Heavy-Metal a dû le sentir passer celui-là.
Alors bien sûr, Barry Hay joue encore un peu de flûte sur certains titres progressifs, mais cette touche ne fait que marquer l’empreinte Golden Earring, et ne choque en rien l’oreille de l’amateur d’électricité sauvage.
Par la suite, le groupe tourne une nouvelle page, s’orientant vers un son plus froid, plus 80’s avec l’album « Cut » en 1982. Le résultat, excellent, offre un nouveau hit international : « Twilight Zone », errance électrique new-wave de neuf minutes.
Et puis c’est le grand plongeon dans le son fm insipide, culminant avec le live à la pochette gerbeuse « Something Heavy Going Down » en 1984, sur laquelle les musiciens posent sur scène en basquettes blanches, cheveux courts avec simili-bananes à la Forban, et tee-shirts fluo ridicules. Il faudra attendre le milieu des années 90 pour enfin retrouver le vrai Golden Earring, celui des titres progressifs ambiants.
En attendant, toi amateur de Rock’N’Roll, rues-toi sur « 2nd Live », histoire de voir de quel bois ces quatre bataves se chauffent. Et de comprendre aussi pourquoi Steve Harris d’Iron Maiden est un fan incurable.
GOLDEN EARRING : "2nd Live" 1981
C’est souvent dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. C’est derrière cette phrase d’une banalité affligeante que je m’apprête à vous parler de Golden Earring. Quatuor fondé à La Hague en Hollande en 1965 et composé de Barry Hay au chant, Georges Kooymans à la guitare, Rinus Gerritsen à la basse, et Cesar Zuiderwijk à la batterie, il est un exemple de longévité. Toujours ensemble aujourd’hui, les quatre vont évoluer, commençant par la pop bubble-gum sous-Beatles pour atterrir dans le grand bain progressif.
Mais attention, on ne parle pas ici de Kraut-Rock germanique. En fait, la mixture Golden Earring est assez unique. On pourrait les rapprocher des Who période Tommy. C’est-à-dire des titres plutôt longs, avec des changements d’ambiance, mais avec un son très rock. Ici, il n’est pas question de performance musicale et de soli à rallonge, mais avant tout de mélodies et de climats. Golden Earring devient une star national en Hollande, puis internationale avec le tube « Radar Love » en 1973.
Le groupe va faire évoluer sa formule jusqu’en 1978, date à laquelle il vire vers un rock hard plus orienté son américain. Il clôture alors sa phase progressive par un live énorme en 1977. la seconde période est elle aussi tout à fait intéressante, mais il manque à « Grab It For A Second » en 1978 , « No Promises, No Debts » en 1979, et « Prisoners Of The Night » en 1980 cette puissance qui aurait pu faire de ces disques des grands du hard-rock.
Le tir est rectifié en 1981, avec ce « 2nd Live ». Vous me direz, sortir un live 4 ans à peine après le précédent, c’est un peu rapide. Que nenni !
« 2nd Live » est un véritable obus, un concentré d’électricité démoniaque. C’est tellement roots que les raccords entre les prises ne sont même pas faits. On entend la bande rippée entre les titres.
Ce double live présente donc en grande partie des titres des albums « No Promises… » et « Prisoners… » (« Grab It… » est totalement ignoré en raison de son échec commercial dans les charts), mais aussi quelques très vieux titres du début des années 70, en version méthanol.
Kooymans arrache des riffs serrés de sa guitare, Hay râpe ses cordes vocales, le tout sur une rythmique béton. C’est bien simple, la New Wave Of British Heavy-Metal a dû le sentir passer celui-là.
Alors bien sûr, Barry Hay joue encore un peu de flûte sur certains titres progressifs, mais cette touche ne fait que marquer l’empreinte Golden Earring, et ne choque en rien l’oreille de l’amateur d’électricité sauvage.
Par la suite, le groupe tourne une nouvelle page, s’orientant vers un son plus froid, plus 80’s avec l’album « Cut » en 1982. Le résultat, excellent, offre un nouveau hit international : « Twilight Zone », errance électrique new-wave de neuf minutes.
Et puis c’est le grand plongeon dans le son fm insipide, culminant avec le live à la pochette gerbeuse « Something Heavy Going Down » en 1984, sur laquelle les musiciens posent sur scène en basquettes blanches, cheveux courts avec simili-bananes à la Forban, et tee-shirts fluo ridicules. Il faudra attendre le milieu des années 90 pour enfin retrouver le vrai Golden Earring, celui des titres progressifs ambiants.
En attendant, toi amateur de Rock’N’Roll, rues-toi sur « 2nd Live », histoire de voir de quel bois ces quatre bataves se chauffent. Et de comprendre aussi pourquoi Steve Harris d’Iron Maiden est un fan incurable.
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