BLUE CHEER : “Outside Inside” 1968
Des fleurs pleins les cheveux, l’Amérique branchée et militante s’en va rejoindre Haight Ashbury sur les hauteurs de San Francisco. Dick Peterson, Paul Whaley et Leigh Stephens y vont aussi. Ils partent de Detroit, leur ville d’origine, pour tenter leur chance là où tout se passe, musicalement parlant. Sauf que ces trois-là sont loin d’être peace and love. Fans de grosses cylindrées et de Cream côté live, ils ont formé un power-trio du nom de Blues Cheer début 1967 dans la banlieue ouest de la Motor-City.
Aussi, lorsqu’ils lâchent les décibels dans les clubs de Frisco, le mauvais trip n’est pas loin. Ici, pas question de longues improvisations planantes. Pas aussi virtuose que Cream, dont ils tentent de reproduire le heavy-blues psychédélique, ils compensent par un volume sonore effroyable. Matraquant des riffs d’une violence inouïe, ils fracassent sur les rochers de la Bay Area des standards de Blues comme « Parchman Farm » de Mose Allison, « Rock Me Baby » de BB King, ou encore « Summertime Blues » d’Eddy Cochran, leur futur tube. Le premier album, « Vincebus Eruptum », sorti en février 1968, est un véritable brûlot chauffé à blanc : la rythmique matraque dans un fracas de cymbales, de basse saturée jouée au médiator, et de guitare hallucinée, grasse et rugueuse, celle de Stephens. « Outside Inside » sortira 6 mois plus tard. Dans l’intervalle, Blue Cheer est devenu le chéri des Bikers en général, et de Janis Joplin en particulier.
Pour ce second disque, le groupe commence à répéter en studio afin de conserver le son live. Mais le volume sonore est tel qu’il est impossible d’enregistrer sans faire saturer le matériel. D’autre part, l’immeuble complet veut porter plainte : les groupes hippies sont peut-être stone, mais jouent moins fort. Stones également, les Blue Cheer refusent de baisser le volume. Ils enregistreront donc dehors, sur le toit de l’immeuble !
Pourtant, malgré les conditions, le groupe va réussir à dompter son énergie pour offrir un disque tout simplement impeccable. Le premier titre « Big And Feather Trees », pourtant, déroute : calme, mélodique, on se dit que Blue Cheer a viré de bord. Mais à partir de « Sun Cycle », un heavy-blues brûlant qui monte progressivement en température, on retrouve le son caractéristique de guitare. La suite, n’est que fracas de toms et de guitares : « Just A Little Bit » et ses roulements de batterie cataclysmiques, « Come And Get It », et son attaque de bulldozer. Il faut d’ailleurs ajouter un mot concernant le jeu de batterie de Paul Whaley . Ses roulements de fûts semblent hésitants, maladroits, mais toujours juste, et sa rythmique est l’une des plus lourdes et percutantes de l’histoire du Heavy-Rock. Dick Peterson n’a plus qu’à lier la batterie et la guitare avec sa basse distordue.
Deux reprises sont également au menu : « Satisfaction » des Stones dans une version décomposée et resoudée, et « The Hunter » d’Albert King et Booker T-Jones, ici particulièrement brutale.
Le disque se termine sur un fantastique « Babylon », cathédrale de riffs lysergiques et de soli vertigineux. La suite sera définitivement moins Heavy avec le départ de Stephens. Les autres albums sont pourtant fort intéressants, mais une partie de la personnalité de Blue Cheer a disparu. Ils ne reviendront au Heavy-Metal qu’en 1984, de manière pas toujours inspirée. Mais le live de 1999, « Hello Tokyo, By Bye Osaka » est purement et simplement dévastateur. Caucasian Blues.
Des fleurs pleins les cheveux, l’Amérique branchée et militante s’en va rejoindre Haight Ashbury sur les hauteurs de San Francisco. Dick Peterson, Paul Whaley et Leigh Stephens y vont aussi. Ils partent de Detroit, leur ville d’origine, pour tenter leur chance là où tout se passe, musicalement parlant. Sauf que ces trois-là sont loin d’être peace and love. Fans de grosses cylindrées et de Cream côté live, ils ont formé un power-trio du nom de Blues Cheer début 1967 dans la banlieue ouest de la Motor-City.
Aussi, lorsqu’ils lâchent les décibels dans les clubs de Frisco, le mauvais trip n’est pas loin. Ici, pas question de longues improvisations planantes. Pas aussi virtuose que Cream, dont ils tentent de reproduire le heavy-blues psychédélique, ils compensent par un volume sonore effroyable. Matraquant des riffs d’une violence inouïe, ils fracassent sur les rochers de la Bay Area des standards de Blues comme « Parchman Farm » de Mose Allison, « Rock Me Baby » de BB King, ou encore « Summertime Blues » d’Eddy Cochran, leur futur tube. Le premier album, « Vincebus Eruptum », sorti en février 1968, est un véritable brûlot chauffé à blanc : la rythmique matraque dans un fracas de cymbales, de basse saturée jouée au médiator, et de guitare hallucinée, grasse et rugueuse, celle de Stephens. « Outside Inside » sortira 6 mois plus tard. Dans l’intervalle, Blue Cheer est devenu le chéri des Bikers en général, et de Janis Joplin en particulier.
Pour ce second disque, le groupe commence à répéter en studio afin de conserver le son live. Mais le volume sonore est tel qu’il est impossible d’enregistrer sans faire saturer le matériel. D’autre part, l’immeuble complet veut porter plainte : les groupes hippies sont peut-être stone, mais jouent moins fort. Stones également, les Blue Cheer refusent de baisser le volume. Ils enregistreront donc dehors, sur le toit de l’immeuble !
Pourtant, malgré les conditions, le groupe va réussir à dompter son énergie pour offrir un disque tout simplement impeccable. Le premier titre « Big And Feather Trees », pourtant, déroute : calme, mélodique, on se dit que Blue Cheer a viré de bord. Mais à partir de « Sun Cycle », un heavy-blues brûlant qui monte progressivement en température, on retrouve le son caractéristique de guitare. La suite, n’est que fracas de toms et de guitares : « Just A Little Bit » et ses roulements de batterie cataclysmiques, « Come And Get It », et son attaque de bulldozer. Il faut d’ailleurs ajouter un mot concernant le jeu de batterie de Paul Whaley . Ses roulements de fûts semblent hésitants, maladroits, mais toujours juste, et sa rythmique est l’une des plus lourdes et percutantes de l’histoire du Heavy-Rock. Dick Peterson n’a plus qu’à lier la batterie et la guitare avec sa basse distordue.
Deux reprises sont également au menu : « Satisfaction » des Stones dans une version décomposée et resoudée, et « The Hunter » d’Albert King et Booker T-Jones, ici particulièrement brutale.
Le disque se termine sur un fantastique « Babylon », cathédrale de riffs lysergiques et de soli vertigineux. La suite sera définitivement moins Heavy avec le départ de Stephens. Les autres albums sont pourtant fort intéressants, mais une partie de la personnalité de Blue Cheer a disparu. Ils ne reviendront au Heavy-Metal qu’en 1984, de manière pas toujours inspirée. Mais le live de 1999, « Hello Tokyo, By Bye Osaka » est purement et simplement dévastateur. Caucasian Blues.
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2 commentaires:
Y'a un énorme problème avec Blue Cheer, c'est que les conditions de l'époque pour enregistrer leur son laissaient à désirer... Du coup on se retrouve avec des morceaux à moitié mous... Mais bon la reprise de Satisfaction reste grandiose !
N'oublions pas qu'en 2009, Blue Cheer a enregistré un disque, What Doesn't Kill You et qsue ce dernier est fichtrement bon!
http://www.destination-rock.com/albums/album-whatdoesntbluecheer.html
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