RANDY CALIFORNIA « Kaptain Kopter And The (Fabulous) Twirly Birds” 1972
Ce disque est une hallucination. Il n’y a guère d’autre mot pour décrire cela. Randy California a toujours été un garçon à part, une sorte de comète dans l’histoire du rock, à l’instar de son pote et mentor, Jimi Hendrix.
Jouant ensemble dans les Blues Flames en 1966, Jimi veut débaucher le jeune Randy, alors âgé de 16 ans, à New York. Sa mère refuse, et Randy formera l’année suivante un groupe avec son beau-père, Ed Cassidy : Spirit.
Le quintet enregistrera quatre albums capitaux entre 1968 et 1970, dont le visionnaire « Twelve Dreams Of Dr Sardonicus », ou encore la chanson « Fresh Garbage », reprise régulièrement sur scène par Led Zeppelin. La musique du combo est alors un subtil mélange de rock psychédélique et de jazz, mettant à l’avenant les mélodies hallucinées de California.
Le groupe se disloque en 1970 suite à l’échec commercial de ses albums. Randy California se dévore à l’acide, et se ramasse à cheval, ce qui l’éloigne de la scène un certain temps. Quand il revient aux affaires, Spirit n’est plus, ou plutôt appartient aux deux frères Staehely, qui prirent les places de guitariste et bassiste en 1971.
Cassidy et California se retrouvent donc pour enregistrer un disque, mais quoi ? Du Spirit ? la chose ne veut pus dire grand chose, finalement. Et puis les évènements se sont précipités : outre la fin de Spirit, il y eut la mort du pote Jimi. L’esprit déjà confus par l’acide de Randy plonge dans des abysses de consternation, et il en arrive ce disque, enregistré en duo. Ou plutôt en trio avec l’intervention d’un certain Clit MacTorius à la basse, alias Noel Redding, le bassiste du Jimi Hendrix Experience.
Cet album est une vraie démonstration de guitare. Car si California sut mettre en avant sa six-cordes, il resta toujours dans l’ombre de son groupe afin de maintenir la cohésion musicale. Ici, il est libre, et cela s’entend.
Les guitares foisonnent, bourdonnent à tous les étages. Wah-wah, fuzz, slide-reverse, tous les effets possibles sont là. C’est en fait un album de Jimi Hendrix, mais version California. Comme si le gaucher Cherokee était là, dans l’âme de son vieux pote. Le résultat est excellent, à n’en pas douter. Parce que l’on retrouve ici le cosmic-blues hendrixien, ce son si caractéristique. Le tout est puissant, mais non dénué de finesse.
Et ce dés l’excellent « Downer », brillant brûlot sauvage, empli d’écho magique, cathédrale de fuzz en fusion. L’album est enregistré comme une fausse jam, avec réglage de guitare entre les morceaux. La batterie de Cassidy, toujours très swinguante et jazz, se fait plus lourde, brutale, sans pour autant perdre de sa finesse.
C’est une vraie odyssée cosmique que l’on trouve au travers de ses huit morceaux, transpercés d’éclats sonores un peu ovniesques, de bandes inversées et de chœurs féminins soul venus d’ailleurs. Comme si Randy California jouait déjà dans les étoiles, pour son copain Jimi.
Par la suite, Il se lancera dans un autre projet, appelé « Potatoland », et qui sous des aspects loufoques, dépeint la société policière américaine façon Orwell, thème déjà abordé dans la chanson « 1984 » de Spirit.
Puis ce sera la reformation de Spirit, et le maintien du groupe durant plusieurs décennies, sans grand succès commercial. L’homme devient un personnage culte, et maudit, alignant les disques brillants dans l’oubli le plus total.
Il finira par mourir dans les vagues de l’océan à Hawaï en tentant de sauver son fils de la noyade. L’enfant sortit des flots seul. Il reste cet ovni, une trace de poussières intergalactiques sur laquelle jam deux allumés du manche, enfin réunis. tous droits réservés
Ce disque est une hallucination. Il n’y a guère d’autre mot pour décrire cela. Randy California a toujours été un garçon à part, une sorte de comète dans l’histoire du rock, à l’instar de son pote et mentor, Jimi Hendrix.
Jouant ensemble dans les Blues Flames en 1966, Jimi veut débaucher le jeune Randy, alors âgé de 16 ans, à New York. Sa mère refuse, et Randy formera l’année suivante un groupe avec son beau-père, Ed Cassidy : Spirit.
Le quintet enregistrera quatre albums capitaux entre 1968 et 1970, dont le visionnaire « Twelve Dreams Of Dr Sardonicus », ou encore la chanson « Fresh Garbage », reprise régulièrement sur scène par Led Zeppelin. La musique du combo est alors un subtil mélange de rock psychédélique et de jazz, mettant à l’avenant les mélodies hallucinées de California.
Le groupe se disloque en 1970 suite à l’échec commercial de ses albums. Randy California se dévore à l’acide, et se ramasse à cheval, ce qui l’éloigne de la scène un certain temps. Quand il revient aux affaires, Spirit n’est plus, ou plutôt appartient aux deux frères Staehely, qui prirent les places de guitariste et bassiste en 1971.
Cassidy et California se retrouvent donc pour enregistrer un disque, mais quoi ? Du Spirit ? la chose ne veut pus dire grand chose, finalement. Et puis les évènements se sont précipités : outre la fin de Spirit, il y eut la mort du pote Jimi. L’esprit déjà confus par l’acide de Randy plonge dans des abysses de consternation, et il en arrive ce disque, enregistré en duo. Ou plutôt en trio avec l’intervention d’un certain Clit MacTorius à la basse, alias Noel Redding, le bassiste du Jimi Hendrix Experience.
Cet album est une vraie démonstration de guitare. Car si California sut mettre en avant sa six-cordes, il resta toujours dans l’ombre de son groupe afin de maintenir la cohésion musicale. Ici, il est libre, et cela s’entend.
Les guitares foisonnent, bourdonnent à tous les étages. Wah-wah, fuzz, slide-reverse, tous les effets possibles sont là. C’est en fait un album de Jimi Hendrix, mais version California. Comme si le gaucher Cherokee était là, dans l’âme de son vieux pote. Le résultat est excellent, à n’en pas douter. Parce que l’on retrouve ici le cosmic-blues hendrixien, ce son si caractéristique. Le tout est puissant, mais non dénué de finesse.
Et ce dés l’excellent « Downer », brillant brûlot sauvage, empli d’écho magique, cathédrale de fuzz en fusion. L’album est enregistré comme une fausse jam, avec réglage de guitare entre les morceaux. La batterie de Cassidy, toujours très swinguante et jazz, se fait plus lourde, brutale, sans pour autant perdre de sa finesse.
C’est une vraie odyssée cosmique que l’on trouve au travers de ses huit morceaux, transpercés d’éclats sonores un peu ovniesques, de bandes inversées et de chœurs féminins soul venus d’ailleurs. Comme si Randy California jouait déjà dans les étoiles, pour son copain Jimi.
Par la suite, Il se lancera dans un autre projet, appelé « Potatoland », et qui sous des aspects loufoques, dépeint la société policière américaine façon Orwell, thème déjà abordé dans la chanson « 1984 » de Spirit.
Puis ce sera la reformation de Spirit, et le maintien du groupe durant plusieurs décennies, sans grand succès commercial. L’homme devient un personnage culte, et maudit, alignant les disques brillants dans l’oubli le plus total.
Il finira par mourir dans les vagues de l’océan à Hawaï en tentant de sauver son fils de la noyade. L’enfant sortit des flots seul. Il reste cet ovni, une trace de poussières intergalactiques sur laquelle jam deux allumés du manche, enfin réunis. tous droits réservés
3 commentaires:
tres interessant ce bonhomme il faudra que je l' ecoute pour me faire ma propre opinion et encore merci de me faire decouvrir autant d' artistes !!!
Album absolument génial ! On passe en revue pas mal de style, de la pop au heavy psyché, avec toujours des tas d'effets dans tous les sens, des solos hallucinants, mais toujours sans tomber dans la démonstration technique !
Et un truc qui me fait écouter souvent cet album, c'est l'impression d'humilité qui s'en dégage : les mecs sont là pour s'éclater, rien que ça, et le succès ils s'en foutent totalement ! Un album sans prétention mais tout de même excellent !
Commentaire très émouvant ... Je suis fan de Randy depuis justement Kaptain Kopter ....Tu as trouvé les mots justes pour parler de lui que j'ai eu la chance de voir 2 fois en France ...à St Pabu (Elixir Festival) et à Paris pour "The Night Of the Guitars" ou j'ai eu l'occasion de discuter avec lui ...je lui parlais en anglais et il me répndait dans un un excellent francais ...Un musicien extraordinaire tout comme John Cipollina ...Tous Deux partis trop tot ....
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