LESLIE WEST « Mountain » 1969
Je me suis mis ce disque il y a pas longtemps. J’aurais pu choisir un album de Mountain, et puis finalement j’ai choisi… « Mountain » de Leslie West.
C’est en fait là que tout a commencé. Guitariste du groupe The Vagrants, West, dont le style bluesy fait merveille, décide d’enregistrer un album solo.
En manque de Heavy-Blues suite à la séparation de Cream, le producteur Felix Pappalardi flashe sur ce gros bonhomme à la grosse voix chaude.
Les deux hommes enregistrent ensemble ce disque, avec Pappalardi à la basse, et Norman Smart à la batterie. Point barre. Mountain viendra ensuite, lorsque les deux hommes décident de former un vrai groupe suite à la prestation à Woodstock.
Bon, on a fait le tour de l’historique. Je pourrais rentrer dans les détails, mais ce n’est pas le propos. J’aime ce disque. J’aime ce côté brut, power-trio. C’est là que West brille. Bien sûr, Mountain joua de grande chose, mais le clavier et les arrangements de Pappalardi ont toujours un peu alourdi inutilement une musique qu’il l’était déjà.
Ici, tout est basique. Guitare-basse-batterie-voix. Et ce sont donc de grosses tranches de guitare heavy que l’on prend dans la figure à chaque titre. Le son de West est assez inimitable : saturé, gras, blues, overdrivé, il emporte n’importe quelle chanson vers des sommets heavy-blues. Sa vision psychédélique est assez unique, mais ne transparaît que dans les textes.
Et ce dés « Blood Of The Sun », avec son gros riff basse-batterie sur lequel West rugit le sang du soleil. Il y a également un superbe blues : « Blind Man ». Lourd, puissant, rageur. Les chorus de West, faits de bends étirés à l’infini, font miauler la guitare au-dessus d’un tapis de riffs gras.
Mais c’est aussi dans les mid-tempos que West impose sa patte : « Baby, I’m Down », « Dream Of Milk And Honey » et son solo à rallonge, ou encore la reprise de Dylan version octane de « This Wheel’s On Fire ». Là, la musique s’ébranle comme une grosse locomotive en rut, déroulant à perte de vue des prodiges de feeling et de trouvailles rythmiques, véritables tables de la loi de la guitare heavy-rock. Car chez West, tout est là. Pas question de laisser l’invention de la guitare heavy uniquement à Jimmy Page. Leslie apporta énormément, parce que chez lui on retrouve autant du blues que les arpèges lourds d’un Tony Iommi.
Il a surtout un sens de la mélodie, de la chanson percutante, chantante, qui accroche immédiatement le cœur. Et c’est aussi vrai sur les titres un peu acoustiques, comme le magnifique « Long Red », superbe ballade rapide qu’on se prend à siffler les mains dans les poches, dans la rue.
J’aime ce disque. J’aime ce gros son blues, j’aime la voix rageuse et puissante de West, j’aime ces mélodies un peu héroïques qui vous emporte loin, j’aime ces rythmiques qui font taper du pied… ce disque est le prototype absolu de ce que devrait toujours être le vrai heavy-blues.
Mais qu’un bon disque ne signifie pas seulement une grosse guitare, qu’il faut avant tout de bonnes chansons, et une vraie personnalité. Car imposer un tel disque en 1969 sur la West-Coast, au milieu du boom Led Zeppelin, et des délires de Grateful Dead, il fallait avoir foi en sa musique.
tous droits réservés
Je me suis mis ce disque il y a pas longtemps. J’aurais pu choisir un album de Mountain, et puis finalement j’ai choisi… « Mountain » de Leslie West.
C’est en fait là que tout a commencé. Guitariste du groupe The Vagrants, West, dont le style bluesy fait merveille, décide d’enregistrer un album solo.
En manque de Heavy-Blues suite à la séparation de Cream, le producteur Felix Pappalardi flashe sur ce gros bonhomme à la grosse voix chaude.
Les deux hommes enregistrent ensemble ce disque, avec Pappalardi à la basse, et Norman Smart à la batterie. Point barre. Mountain viendra ensuite, lorsque les deux hommes décident de former un vrai groupe suite à la prestation à Woodstock.
Bon, on a fait le tour de l’historique. Je pourrais rentrer dans les détails, mais ce n’est pas le propos. J’aime ce disque. J’aime ce côté brut, power-trio. C’est là que West brille. Bien sûr, Mountain joua de grande chose, mais le clavier et les arrangements de Pappalardi ont toujours un peu alourdi inutilement une musique qu’il l’était déjà.
Ici, tout est basique. Guitare-basse-batterie-voix. Et ce sont donc de grosses tranches de guitare heavy que l’on prend dans la figure à chaque titre. Le son de West est assez inimitable : saturé, gras, blues, overdrivé, il emporte n’importe quelle chanson vers des sommets heavy-blues. Sa vision psychédélique est assez unique, mais ne transparaît que dans les textes.
Et ce dés « Blood Of The Sun », avec son gros riff basse-batterie sur lequel West rugit le sang du soleil. Il y a également un superbe blues : « Blind Man ». Lourd, puissant, rageur. Les chorus de West, faits de bends étirés à l’infini, font miauler la guitare au-dessus d’un tapis de riffs gras.
Mais c’est aussi dans les mid-tempos que West impose sa patte : « Baby, I’m Down », « Dream Of Milk And Honey » et son solo à rallonge, ou encore la reprise de Dylan version octane de « This Wheel’s On Fire ». Là, la musique s’ébranle comme une grosse locomotive en rut, déroulant à perte de vue des prodiges de feeling et de trouvailles rythmiques, véritables tables de la loi de la guitare heavy-rock. Car chez West, tout est là. Pas question de laisser l’invention de la guitare heavy uniquement à Jimmy Page. Leslie apporta énormément, parce que chez lui on retrouve autant du blues que les arpèges lourds d’un Tony Iommi.
Il a surtout un sens de la mélodie, de la chanson percutante, chantante, qui accroche immédiatement le cœur. Et c’est aussi vrai sur les titres un peu acoustiques, comme le magnifique « Long Red », superbe ballade rapide qu’on se prend à siffler les mains dans les poches, dans la rue.
J’aime ce disque. J’aime ce gros son blues, j’aime la voix rageuse et puissante de West, j’aime ces mélodies un peu héroïques qui vous emporte loin, j’aime ces rythmiques qui font taper du pied… ce disque est le prototype absolu de ce que devrait toujours être le vrai heavy-blues.
Mais qu’un bon disque ne signifie pas seulement une grosse guitare, qu’il faut avant tout de bonnes chansons, et une vraie personnalité. Car imposer un tel disque en 1969 sur la West-Coast, au milieu du boom Led Zeppelin, et des délires de Grateful Dead, il fallait avoir foi en sa musique.
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1 commentaire:
l' album mountain est excellent.leslie avec ses derniers albums a pris un virage plus bluezy mais tres honorables.A+
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