BANCHEE « BANCHEE » 1969 + « THINKIN’ » 1971
Lorsque le mouvement psyché-hippie se réveilla avec la gueule de bois le lendemain d’Altamont en décembre 1969, il ouvrit les yeux, et pris un grand riff de guitare dans la tronche.
Devant ses yeux horrifiés se dressait une légion de heavy-rockers chevelus et narquois, qui n’attendait que la fin du mouvement pour défoncer le fondement de la pop-music.
Il ne resta après tout cela que des icônes Rock mégalomanes, mais, contrairement à aujourd’hui, doués d’un immense talent (Bowie, Led Zeppelin, ELP…).
Mais en fait, pour être très franc le son s’est électrifié avant. Parce qu’au milieu de tous les hippies, il y en deux ou trois qui ont fait un mauvais trip d’acide.
Si le son s’est épaissi au contact du British-Blues Boom et d’Hendrix, aux USA, c’est Vanilla Fudge, et la scène de Detroit qui durcit le son.
A Los Angeles, un sextet chicano (Peter Alongi et Jose Miguel Dejesus aux guitares et au chant,Victor William Digilio à la batterie, et Michael gregory marino à la basse, plus deux percussionnistes, Johnny Pacheco et Fernando Luis Roman), tente de fusionner les genres : le riff électrique du rock garage, les impros psychés de Quicksilver Messenger Service, et les chœurs de Crosby, Stills, Nash And Young.
Le résultat, c’est le premier album éponyme de Banchee, fin 1969. Alternant mélodies subtiles de guitares électriques, et riffs serrés, chœurs scintillants, et percussions latinos, soli sauvages et arpèges fins, tout ici est contraste, magie, recherche.
Assurément, ce premier album brille notamment avec le titre « Tom’s Island », qui commence par une mélodie électrique, faisant tanguer l’auditeur sur une lagune baignée de soleil, avant de plonger dans une orgie de riffs plombés et de soli magistraux.
Le groupe va alors tourner pour promouvoir son disque, mais comme beaucoup de ses camarades maudits du heavy-rock naissant, Banchee rame.
Ils enregistrent en 1971 un second album : « Thinkin’ ». Et ce disque, mieux produit que le premier, est tout simplement l’album que Crosby, Stills, Nash And Young aurait dû sortir. Mélodies travaillées, chœurs californiens somptueux, et bien sûr, guitares en embuscade pour pousser toute la chantilly vers le haut.
Et puis il y a également ce côté Santana, avec les percussions Latino, en particulier sur « Thinkin’ » et son final incantatoire. Il y a enfin « 38 », le titre final de neuf minutes, fusionnant un riff lourd et malsain, et un atour funk. Ce titre puissant semble tourner définitivement la page, comme si cette ultime étoile décibelienne (ils ne le savent pas encore) marquait la fin de quelque chose.
Effectivement, Banchee n’aura aucune chance, restant à jamais dans les limbes du Rock underground. Il reste pourtant ces deux albums, désormais indissociables, car par trop synthèse parfaite du travail de ces six musiciens, qui osèrent donner un avenir à la musique de la fin des années 60, pour la plonger dans les années 70.
Le sort en décidera autrement, préférant balayer la non-violence et la béatitude hippie rossées par la garde civile américaine, pour le gros son et le coup de latte.
Paradoxalement, Banchee, pourtant fortement lié par ses influences au Rock psyché, deviendra l’un des précurseurs du heavy. Et c’est ce genre du groupe qui sera à l’origine du tout aussi paradoxal heavy-psyché.
A moins que les rêves de tous les jeunes gens, qu’ils soient hippies ou heavy-rockers, soient un monde meilleur où les vieux cons qui nous commandent pourriraient dans une maison de retraite sordide. Car c’est bien tout ce que je leur souhaite. tous droits réservés
Lorsque le mouvement psyché-hippie se réveilla avec la gueule de bois le lendemain d’Altamont en décembre 1969, il ouvrit les yeux, et pris un grand riff de guitare dans la tronche.
Devant ses yeux horrifiés se dressait une légion de heavy-rockers chevelus et narquois, qui n’attendait que la fin du mouvement pour défoncer le fondement de la pop-music.
Il ne resta après tout cela que des icônes Rock mégalomanes, mais, contrairement à aujourd’hui, doués d’un immense talent (Bowie, Led Zeppelin, ELP…).
Mais en fait, pour être très franc le son s’est électrifié avant. Parce qu’au milieu de tous les hippies, il y en deux ou trois qui ont fait un mauvais trip d’acide.
Si le son s’est épaissi au contact du British-Blues Boom et d’Hendrix, aux USA, c’est Vanilla Fudge, et la scène de Detroit qui durcit le son.
A Los Angeles, un sextet chicano (Peter Alongi et Jose Miguel Dejesus aux guitares et au chant,Victor William Digilio à la batterie, et Michael gregory marino à la basse, plus deux percussionnistes, Johnny Pacheco et Fernando Luis Roman), tente de fusionner les genres : le riff électrique du rock garage, les impros psychés de Quicksilver Messenger Service, et les chœurs de Crosby, Stills, Nash And Young.
Le résultat, c’est le premier album éponyme de Banchee, fin 1969. Alternant mélodies subtiles de guitares électriques, et riffs serrés, chœurs scintillants, et percussions latinos, soli sauvages et arpèges fins, tout ici est contraste, magie, recherche.
Assurément, ce premier album brille notamment avec le titre « Tom’s Island », qui commence par une mélodie électrique, faisant tanguer l’auditeur sur une lagune baignée de soleil, avant de plonger dans une orgie de riffs plombés et de soli magistraux.
Le groupe va alors tourner pour promouvoir son disque, mais comme beaucoup de ses camarades maudits du heavy-rock naissant, Banchee rame.
Ils enregistrent en 1971 un second album : « Thinkin’ ». Et ce disque, mieux produit que le premier, est tout simplement l’album que Crosby, Stills, Nash And Young aurait dû sortir. Mélodies travaillées, chœurs californiens somptueux, et bien sûr, guitares en embuscade pour pousser toute la chantilly vers le haut.
Et puis il y a également ce côté Santana, avec les percussions Latino, en particulier sur « Thinkin’ » et son final incantatoire. Il y a enfin « 38 », le titre final de neuf minutes, fusionnant un riff lourd et malsain, et un atour funk. Ce titre puissant semble tourner définitivement la page, comme si cette ultime étoile décibelienne (ils ne le savent pas encore) marquait la fin de quelque chose.
Effectivement, Banchee n’aura aucune chance, restant à jamais dans les limbes du Rock underground. Il reste pourtant ces deux albums, désormais indissociables, car par trop synthèse parfaite du travail de ces six musiciens, qui osèrent donner un avenir à la musique de la fin des années 60, pour la plonger dans les années 70.
Le sort en décidera autrement, préférant balayer la non-violence et la béatitude hippie rossées par la garde civile américaine, pour le gros son et le coup de latte.
Paradoxalement, Banchee, pourtant fortement lié par ses influences au Rock psyché, deviendra l’un des précurseurs du heavy. Et c’est ce genre du groupe qui sera à l’origine du tout aussi paradoxal heavy-psyché.
A moins que les rêves de tous les jeunes gens, qu’ils soient hippies ou heavy-rockers, soient un monde meilleur où les vieux cons qui nous commandent pourriraient dans une maison de retraite sordide. Car c’est bien tout ce que je leur souhaite. tous droits réservés
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