"Trust développa donc l'un des plus
fantastiques albums de Heavy-Metal en français de tous les temps."
TRUST : « Marche Ou Crève »
1981
Trust est souvent considéré comme un
souvenir ému d'adolescent français du début des années 80, mais
rarement comme un vrai grand groupe de Rock. Il fut même bien plus
que cela. En deux petites années, le quatuor publia deux albums
uppercut, « L'Elite » et « Repression », et
tourna comme un furieux à travers l'hexagone ainsi qu'en Allemagne
et en Grande-Bretagne, en première partie des grands noms du
Heavy-Metal : Scorpions, Iron Maiden ou AC/DC, mais aussi en
tête d'affiche. Son ardeur à jouer partout où il le pouvait en fit
une véritable bombe scénique, porté par un chanteur charismatique
(Bernard Bernie Bonvoisin), une section rythmique puissante (Yves
Brusco et Jeannot Hanela) et une fine-lame de la six-corde (Norbert
Nono Krief). A vrai dire, s'ajoute des textes brutaux et sans
concession, d'une rare lucidité sociale, et un hard-metal furieux,
mêlant le meilleur du hard-rock des années 70, Led Zeppelin en
tête, et une nouvelle scène musicale plus énergique, des Sex
Pistols à AC/DC. Trust était en fait à la pointe totale, offrant
en même temps que les grands noms du nouveau Heavy-Metal anglais le
même son énergique.
Le groupe est à ce point bon qu'il
vend presque un million d'exemplaires de ces deux premiers albums, et
mène à la limite de l'insurrection cette jeunesse de banlieue dont ils
sont issus et qu'ils incarnent par leur musique sur scène. Au point
d'effrayer la gauche française, alors en pleine union de compromis
afin de prendre le pouvoir. Et de voir Trust se faire interdire ses
concerts autant dans des villes tenues par la gauche que par la
droite, tous inquiets des éventuelles conséquences d'un gig du
groupe dans leurs municipalités sur les gamins sous tension.
Car Bonvoisin ne fait aucun compromis.
Tout le monde en prend pour son grade : syndicats, bureaucratie,
police, dictateurs, religion. Il n'hésite pas à utiliser un texte
de Jacques Mesrine (« Le Mitard ») afin de dénoncer les
conditions de détention des quartiers de haute-sécurité dans le
pays des Droits de l'Homme. Ce qui fut pris pour de la démagogie mal
placée était en fait une vraie prise de conscience. Car Trust fit à
ses débuts plusieurs dates dans les prisons, et eut l'occasion de
prendre conscience de ce qu'était le milieu carcéral et sa réalité
brutale sur les êtres humains. La presse, incapable de juguler un
tel phénomène, si rapide, si puissant, ne sut faire autre chose que
de jeter la suspicion sur la sincérité de Trust. C'était mal
connaître ses musiciens, leurs origines, leurs vécus, et la
véritable force que tout cela injecta en eux.
Cette énergie leur permit de voler la
vedette à Gillan, le groupe de l'ancien chanteur de Deep Purple, au
festival de Reading, ainsi qu'à Iron Maiden sur la moitié des dates
allemandes qu'ils firent en commun. Ils réussirent même à briser
le flegme et la morgue toute britannique dans plusieurs bastions
ouvriers comme Sheffield ou Birmingham, forçant le respect de ce
public réputé difficile. « Repression » parut en
version anglaise, les textes furent traduits à l'aide de Jimmy
Pursey, le chanteur du groupe Punk Sham 69. Et les ventes furent
suffisamment significatives pour permettre à Trust de revenir en
tête d'affiche après avoir été signé par le tourneur d'AC/DC.
Un second guitariste, Moho Chemlakh, a
été ajouté sur la tournée « Répression dans l'Hexagone »,
et étoffe donc le son du groupe en permettant à Krief de développer
davantage ses chorus.Autre changement majeur, Jean-Emile Hanela dit
Jeannot, avait été viré de son poste de batteur. Son jeu brutal,
carré, était l'un des éléments du son Punk de Trust. Il fut
remplacé rapidement par Kevin Morris, avant qu'un certain Nicko
MacBrain prenne les fûts. Il n'est en fait pas totalement un inconnu
pour les hommes de Trust et en particulier pour Nono. Il était en
effet le batteur du guitariste canadien Pat Travers, une de ses
idoles musicales.
En juin 1981, juste avant le festival de
Reading et quelques nouvelles dates anglaises et françaises, Trust
s'accorde trois semaines sur la côte afin de composer un nouvel
album. Mais épuisés, et désireux de profiter d'un peu de bon temps
et de leur argent fièrement gagné, il ne sort de ses séances guère
plus d'un titre. Le quintet se retrouve donc à partir du 15 juillet
au Battery Studios de Copenhague et vont écrire et enregistrer leur
troisième album en à peine un mois.
Michael Schenker est alors avec son
premier album solo une influence majeure pour Nono, au même niveau
que celle de Jimmy Page, Johnny Winter et Rick Derringer, ses héros
initiaux. Cela veut dire que le hard-rock de Trust va s'affiner
musicalement tout en gardant sa puissance.
Nicko MacBrain est un batteur fin, à
la frappe puissante, tout en précision, roulements de toms et
friselis de cymbales. Il va ajouter à la mutation musicale de Trust,
qui va conserver sa violence initiale tout en ajoutant de l'audace à
ses mélodies et ses improvisations. Trust n'est donc plus totalement
en surenchère. La puissance brute provient toujours des textes
sensibles et politisés de Bernie Bonvoisin, que Krief se charge de
gonfler d'émotions. Ce mélange de force et mélodie, c'est bien
l'alliage magique de UFO et de MSG. Krief va y puiser ces petits
chorus donnant du lyrisme aux morceaux, enluminant les riffs.
Aux manettes, un certain Tony Platt
donne le son anglo-saxon dont Trust a toujours rêvé secrètement.
Et « Marche Ou Crève » est un disque idéal. Jamais
Bonvoisin et Krief n'auront été à ce point en phase musicalement.
Pourtant, les deux s'accordent pour dire que l'album fut bâclé, les
esprits étant plus à la relaxe qu'à la composition. Pourtant, il
s'agit leur album le plus brillant musicalement parlant, et les
textes sont toujours aussi percutants, justement soutenues par une
musique limpide qui porte chaque mot. L'écriture de Bonvoisin s'est
affinée, tout y est judicieusement pesé pour plus d'impact. Les
thèmes restent majoritairement politiques et sociaux, toutefois, il
y est abordé des choses plus personnelles, à commencer par la mort
de Bon Scott.
L'amitié entre Trust et le chanteur
d'AC/DC n'était pas feinte, et ce depuis 1977. C'est Bon Scott qui
leur offrit la chance de leur vie : la première partie du
quintet australien le 24 octobre 1978 au Stadium de Paris. Par la
suite, Scott entreprit lui-même de traduire les textes de Bonvoisin
pour un premier disque en anglais, et ce afin de coller au plus près
de la justesse du propos. Les deux hommes avaient en commun cette
lucidité sur la dureté de la vie des prolétaires. Bonvoisin trouva
en Scott un mentor, un homme simple et admirée, à la modestie
profonde et au tourment intérieur dû à une existence déjà bien
chargée en galères. Il puisa autant dans l'homme que dans sa
musique de quoi décupler et exprimer la colère de jeune homme de
banlieue sur scène. Krief en devint le magistral bras armé, celui
qui sut avec sa musique faire corps avec les mots de Bernie.
Toujours bardé d'Yves Brusco à la
basse, de la puissante guitare rythmique de Moho, et l'inventivité
de MacBrain, Trust développa donc l'un des plus fantastiques albums
de Heavy-Metal en français de tous les temps. Car oui, Trust n'est
pas qu'un souvenir embué de cinquantenaire nostalgique, ni un
vestige kitsch et parodique que l'on écoute en riant, mais bien un
immense groupe de Rock.
Trust démarre fort avec « La
Grande Illusion », attaque frontale sur les élections et leur
valeur démocratique. On distingue en filigrane une charge sans
concession sur l'arrivée au pouvoir de la gauche et du gouvernement
socialiste en mai 1981. Le riff, et les interventions solistes de
Krief y sont brillantes. Ils fixent toute l'ampleur musicale nouvelle
de Trust. « Le Sauvage » évoque un thème plus personnel
qu'est celui de la vie de la génération de son père, bêtes de
somme d'un pays à reconstruire après la guerre, qui n'eut comme seul remerciement qu'une vie de labeur modeste et sans plaisir, et
qui en se retournant, se sentir trahis par tout un système.
« Répression » est un
puissant brûlot contre la violence des juntes armées sur les
peuples opprimés. Son refrain scandant le mot « répression »
fut emprunté par un célèbre trio comique des années 80 qui
l'utilisèrent pour une parodie du Metal français, détruisant au
reste ce qu'il restait d'affinité du public pour le genre musical,
l'exécutant par le ridicule à la manière d'un Spinal Tap. Ce que
l'on a oublié, c'est que « Répression » est un hymne,
et que son refrain n'est pas une caricature, mais un slogan toujours
d'une brûlante actualité, y compris dans nos belles démocraties
actuelles. Il est d'ailleurs effarant de constater combien tous les
textes de Bonvoisin sont toujours d'une intense justesse, plus de
trente années après. Seuls les noms des dirigeants ont changé.
« La Junte » est une nouvelle charge sur ces dictatures
militaires qui régnaient en maître dans l'Est de l'Europe ou en
Amérique du Sud. Un morceau noir, aux chorus acides et empoisonnés.
« Misère » est un constat
rageur de l'état de la perfide Albion du début des années 80, et
les dégâts de la politique libérale de l'époque sur les quartiers
modestes des grandes villes industrielles. Le texte est aussi
percutant que le riff y est brutal, luisant de l'acier croisé avec
le fer anglais de Judas Priest et Iron Maiden. Le premier couplet
rend d’ailleurs un hommage appuyé aux nouveaux héros du
Heavy-Metal anglais qui portent sur scène la colère des rues.
« Les Brutes » est une
autre attaque en règle contre tous les oligarques sanguinaires. Ce
morceau est l'un des plus anciens de l'album, apparut au cours de la
tournée « Répression dans l'Hexagone », et sur lequel
Bonvoisin revêtait un uniforme de général soviétique. Le solo de
Krief, tout en petites notes étouffées, en agonie, baissant et
montant en intensité comme une plainte lointaine, est sans conteste
parfaitement brillant, d'une émotion totale. On distingue dans son
jeu l’influence de Pat Travers, avec ces méandres entre hard et
mélodie.
Avec « Certitude... Solitude »,
Bernie évoque un thème plus personnel de la vie de musicien. Très
mal compris, ce titre fut considéré comme mégalomane par une
partie de la critique, considérant que le chanteur s'y épanchait
comme une diva. Le texte est en fait bien plus fin qu'il n'en a
l'air. D'abord parce qu'il aborde la solitude sur la route, lorsque
le musicien, loin de chez lui se retrouve seul face à sa bière à
3h du matin, après chaque gig, malgré l'agitation frénétique
autour de lui : roadies, musiciens, journalistes, fans..... Le
chanteur ne pensait pas à tout cela lorsque démarra Trust, tous les
musiciens étant préoccupés à réussir, et émerveillés par
chaque nouvelle étape franchie. Et puis vient le succès, et la
routine s'installe, ainsi que l'hypocrisie de l'entourage, lorsque
l'argent rentre et que son nom est en haut de l'affiche. Les regards
se biaisent, les nouveaux amis arrivent en pagaille, venus de nulle
part, comme des insectes autour d'une lampe dans la nuit. Cette
situation, Bernie l'avait abordé lors de ses longues discussions
avec Bon Scott. Ce dernier souffrait de cette solitude terrible, lui
qui avait tout laissé derrière lui pour se vouer corps et âme à
son groupe : AC/DC. C'était un homme rieur, humble, bon
compagnon, mais infiniment seul. A sa mort, Trust était en pleine
ascension, et ne ressentait pas encore cette mélancolie. Mais en
1981, Bernie avait fini par comprendre ce que lui avait expliqué Bon
Scott. C'est tout cela qu'il raconte avec ses mots, avec une rage
teintée d'une certaine tristesse, ambivalence entre le succès
savouré, et cette nouvelle difficulté à appréhender dans le
parcours de musicien. C'est aussi ce thème qui sert à « Marche
Ou Crève », ou plus précisément, la nécessité de tourner
pour vivre et exister, ces gigs qui sont un plaisir mais qui usent
les corps et entament la foi que l'on a en sa musique. Que la vie de
star de Trust se mérite par un travail acharné.
En 1979 éclate la guerre civile au
Salvador Honduras, où une junte militaire prend le pouvoir.
Apparaissent des Escadrons de la Mort, qui vont se charger de
supprimer les opposants politiques. C'est ce conflit qui sert de
trame à la chanson « Les Templiers ». Morceau puissant,
au refrain efficace, il trace un lien entre le Salvador, et la guerre
civile en Irlande, tous ces conflits sanglants sur fond de religion
comme caution morale aux pires exactions. C’est le titre le plus
proche du Trust compact des deux premiers disques, avec son riff à
l’arrière-goût Punk.
L'album se termine par un Hard-Blues
des plus poignants : « Ton Dernier Acte ». Le 18
février 1980, Trust fête le disque d'or de son premier album à
Londres. Bon Scott passe boire un verre en leur compagnie pour
célébrer avec eux ce beau succès. Puis, il partit finir la soirée
en compagnie d'un ami. Ce dernier, aussi ivre que Scott, ne put le
sortir de la voiture et le laissa dormir sur la banquette arrière.
Le chanteur d'AC/DC s'éteint le 19 février 1980 au petit matin, de
coma éthylique et de froid.
Le choc fut immense pour les musiciens
de Trust, et pour Bonvoisin en particulier. Un premier hommage fut
une dédicace sur la pochette intérieure de l'album « Répression ».
mais cela n'était pas suffisant pour traduire toute la peine
ressentie, laissant le chanteur hagard pendant la semaine complète
qui suivit ce jour funeste, incapable de faire quoi que ce soit.
Aussi, ce dernier morceau lui est dédicacé, traçant toute la
sincérité de l'amitié qui liait les deux hommes. Profond, intense,
Bernie termine le morceau la gorge serrée, laissant l'auditeur
chialer comme un gosse à ses côtés.
Sincère, intense, « Marche ou
Crève » est aussi un album virtuose musicalement parlant, où
les guitares de Moho et Nono sont au sommet de leur art, totalement
complémentaires, se répondant de riffs et de chorus entremêlés.
Nicko MacBrain est un batteur fabuleux, apportant un souffle
incroyable à cette musique à la fois plus agressive et plus
majestueuse que jamais. On comprend en tout cas pourquoi Trust
brillait à ce point en première partie des plus grands du
Heavy-Metal car il en est un. D'ailleurs, il est à remarquer des
similitudes musicales entre ce disque, et le Iron Maiden de l'album
« Piece Of Mind » en 1983, plus subtil, plus lyrique que
ces trois prédécesseurs. Et sur lequel un nouveau batteur officie
en lieu et place de Clive Burr : un certain Nicko MacBrain.
tous droits réservés
6 commentaires:
Pour moi le meilleur groupe de hard français avec Sortilège (qui joue dans un registre plus heavy metal et des paroles plus kitsch). Bosser huit heures est tout simplement géniale comme beaucoup d'autre.
El Chuncho.
Bon.... et bien il est bien difficile d'écrire un article après des "papiers" comme celui-ci.
Haaa... Trust. Quelle claque lorsque des parisiens m'avaient découvrir ce disque éponyme. Quel son ! Quelle maîtrise ! Quel culot ! C'était incroyable ! Un choc.
Un succès inespéré mais totalement mérité. A l'époque, Tru$t passait même en boîte (à cette époque, ils y passaient encore de la musique...).
Au sujet du fameux festival de Reading, il convient de rappeler que lors de cette même édition, un autre groupe français avait été programmé. Ce fut un fiasco. Le quatuor, qui essuya les sifflets et divers projectiles (dont quelques pierres), se plaignit plus tard de l'intolérance et du chauvinisme du public Anglais. Même la presse s'y mit en les taxant de pâle copie des Stones (et plus...).
Pourtant, Tru$t, eux, n'eurent pas ce genre de problèmes... Quelques années auparavant, Little Bob Story avait pu faire deux tournée en Albion.
Parmi les grosses influences revendiquées par monsieur Nono, il y avait également Leslie West (qui eut aussi un gros impact sur le jeune Schenker...)
Merci pour ton compliment. Tu veux sans doute parler de Téléphone non, ah ah ? L'accueil à été moins frais que ça, mais le groupe chantait en français et Aubert parlait terriblement mal anglais. Trust avait sorti un album en anglais et avait tourné avec Iron Maiden. Ils avaient donc une crédibilité même si la presse anglaise n'a pas été tendre et s'est moquée des textes engagées de Bernie. Je ne me lasse pas de Trust. J'y reviens régulièrement et j'y trouve toujours quelque chose de nouveau. Un grand groupe assurément et un cran au dessus de Téléphone. Et pour ça, le public anglais ne s'est pas trompé.
Ha, moi, je n'ai rien dit. Je n'ai mentionné aucun nom... car mieux vaut se méfier... Certains ont eu des appuis soutenus des médias avec passages dans des "grandes émissions de variétés", radio, presse et... un long métrage. Sacré coup de pub. Un long métrage c'est comme une consécration... imposée. Une excellente stratégie de marketing pour imposer un groupe. Un investissement qui induit un soutien de "l'ombre".
Tru$t n'a eu droit qu'à une séance chez Guy Lux, pour un pseudo concours entre trois jeunes groupes, où il interpréta "L'Elite" (le sens de l'humour et de la provoc de Bernie) et où il apparu comme un intrus dérangeant. Evidemment, le quatuor fut classé dernier des trois...
"Il en faut pour tous les goûts... On en parle beaucoup actuellement..." et la pimbêche qui enchaîne par "...dans les pénitenciers" (humour ?...) Il y a tout de même quelques exclamations d'approbations dans le public.
Le caméraman filme la basse de Vivi pendant les chorus fulgurants de wha-wha de Nono... Super !
En attendant, Tru$t a été sélectionné pour la B.O. du film d'animation américain de SF "Heavy-Metal" (où l'on retrouve Cheap Trick, Nazareth, Sammy Hagar, BÖC, Black Sabbath, Devo, Don Felde, Grand Funk Railroad, Journey).
La classe. Consécration.
Ah ça, Guy Lux devait pas être fan, ça c'est sûr. Pour Téléphone, c'est un très bon groupe, que j'aime toujours beaucoup. Trust a néanmoins une qualité et une maturité un cran au-dessus. Les textes sans concession de Bernie leur coûta cher.
Entièrement d'accord avec toi mon cher, c'est bien "marche ou crève" leur meilleur album, même si j'adore les 3 premiers.
Quel souffle dans ces textes et musicalement c'est la grande classe.
Ils auraient pu devenir énormes a cette époque.
Hélas, quelques mauvais choix, comme le refus de cette tournée avec judas priest,
précipiteront leur déclin.
LE plus grand groupe de rock français, toutes époques confondues.
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