THE MISFITS « Static Age » 1978
Les USA avaient-elles autant les boules pour pondre pareil truc ? Le Punk US se résuma souvent à une scène arty dont les fleurons furent les Talking Heads, Television, Pere Ubu, ou Blondie. Seul les Ramones portèrent haut et court l’étendard du riff primaire et violent entrecoupé de paroles d’une confondante simplicité, niaiserie, dirons les mauvaises langues.
On chercha alors surtout le punk du côté des anglais, pour le côté urbain et industriel. On se souvint guère que l’Amérique des séries télé des années 70 enfanta l’un des plus redoutables combos punks de l’histoire, totalement culte, mais parfaitement ignoré.
Les Misfits, originaires du New Jersey, étaient en fait et surtout le backing-band d’un jeune chanteur du nom de Glenn Danzig. Affamé de films d’horreur de séries Z, et obnubilé par les mythes torturés de l’Amérique des années 60, il créa un groupe de rock sombre et gothique avant l’heure.
Ne chercher pas ce disque, à part dans les pirates, ou dans un coûteux coffret regroupant l’intégral du quatuor dont les méfaits s’étalent entre 1977 et 1983. Les Misfits resteront connus pour avoir influencé Metallica, qui reprendra « Last Caress » et « Green Hell », mais aussi pour ses costumes et maquillages de goules macabres, sorte de Kiss déglingué à l’extrême.
Ce premier album enregistré proprement en studio est un concentré des meilleurs titres des Misfits peu de temps avant que le combo plonge dans un son frisant le hardcore. On y trouve ici les meilleurs chansons, dont le sublime « Last Caress », « Attitude », Angelfuck », « Teenage From Mars », ou encore « We Are 138 ».
Le tout est éjaculé en moins de deux minutes, avec riffs serrés, et puis cette voix. Car sur le magma sonore linéaire et simplissime brille la voix de Danzig, incantatoire, et presque soul, frisant le Paul Rodgers par moment.
Il est sidérant de voir à quel point ce groupe sut apprivoiser la violence des banlieues urbaines des USA, à l’instar des Stooges à la fin des années 60.
Il y a surtout, et c’est en cela que les Misfits sont particuliers, c’est l’absence de thème lié à la politique. On a souvent associé le Punk à la contestation sociale. Quelque part, les Misfits contestent, mais semblent être marginaux, vivant en parallèle à la société de consommation type « Dallas », brassant les vieux fantômes de l’Amérique, les épouvantails de jadis jamais vraiment disparus.
Comme un vieux film d’horreur, ils ressurgissent, bardés de cuir de haine, pour hurler à l’Amérique de Johnson la merde des quartiers urbains. La musique des Misfits se transforment en chant de la mort, celui des désaxés, comme ceux du dernier film de Marilyn Monroe qui donna son nom au groupe. C’est la musique des losers de l’Amérique, mais côté crachat. Si Springsteen et Bob Seger surent mettre en musique les préoccupations des laborieux, et leurs attentes, les Misfits tentèrent de pointer du doigt (le majeur) la rage.
J’ai eu beaucoup de mal à plonger dans l’univers des Misfits, mais une fois l’accroche réalisée, je plongeai dans cet univers vicieux et dangereux, relief de mes plus âpres pensées. J’y trouvai la colère que j’avais en moi, et l’intégrale du groupe chanta en moi comme la voix des paradis perdus.
Il me fallut de longs mois pour apprivoiser toute la finesse cachée dans cette musique, et je compris pourquoi Cliff Burton, le premier bassiste de Metallica, se tatoua la goule symbole des Misfits, sur le bras. Car on ne peut avoir cette musique que dans la peau.
Les USA avaient-elles autant les boules pour pondre pareil truc ? Le Punk US se résuma souvent à une scène arty dont les fleurons furent les Talking Heads, Television, Pere Ubu, ou Blondie. Seul les Ramones portèrent haut et court l’étendard du riff primaire et violent entrecoupé de paroles d’une confondante simplicité, niaiserie, dirons les mauvaises langues.
On chercha alors surtout le punk du côté des anglais, pour le côté urbain et industriel. On se souvint guère que l’Amérique des séries télé des années 70 enfanta l’un des plus redoutables combos punks de l’histoire, totalement culte, mais parfaitement ignoré.
Les Misfits, originaires du New Jersey, étaient en fait et surtout le backing-band d’un jeune chanteur du nom de Glenn Danzig. Affamé de films d’horreur de séries Z, et obnubilé par les mythes torturés de l’Amérique des années 60, il créa un groupe de rock sombre et gothique avant l’heure.
Ne chercher pas ce disque, à part dans les pirates, ou dans un coûteux coffret regroupant l’intégral du quatuor dont les méfaits s’étalent entre 1977 et 1983. Les Misfits resteront connus pour avoir influencé Metallica, qui reprendra « Last Caress » et « Green Hell », mais aussi pour ses costumes et maquillages de goules macabres, sorte de Kiss déglingué à l’extrême.
Ce premier album enregistré proprement en studio est un concentré des meilleurs titres des Misfits peu de temps avant que le combo plonge dans un son frisant le hardcore. On y trouve ici les meilleurs chansons, dont le sublime « Last Caress », « Attitude », Angelfuck », « Teenage From Mars », ou encore « We Are 138 ».
Le tout est éjaculé en moins de deux minutes, avec riffs serrés, et puis cette voix. Car sur le magma sonore linéaire et simplissime brille la voix de Danzig, incantatoire, et presque soul, frisant le Paul Rodgers par moment.
Il est sidérant de voir à quel point ce groupe sut apprivoiser la violence des banlieues urbaines des USA, à l’instar des Stooges à la fin des années 60.
Il y a surtout, et c’est en cela que les Misfits sont particuliers, c’est l’absence de thème lié à la politique. On a souvent associé le Punk à la contestation sociale. Quelque part, les Misfits contestent, mais semblent être marginaux, vivant en parallèle à la société de consommation type « Dallas », brassant les vieux fantômes de l’Amérique, les épouvantails de jadis jamais vraiment disparus.
Comme un vieux film d’horreur, ils ressurgissent, bardés de cuir de haine, pour hurler à l’Amérique de Johnson la merde des quartiers urbains. La musique des Misfits se transforment en chant de la mort, celui des désaxés, comme ceux du dernier film de Marilyn Monroe qui donna son nom au groupe. C’est la musique des losers de l’Amérique, mais côté crachat. Si Springsteen et Bob Seger surent mettre en musique les préoccupations des laborieux, et leurs attentes, les Misfits tentèrent de pointer du doigt (le majeur) la rage.
J’ai eu beaucoup de mal à plonger dans l’univers des Misfits, mais une fois l’accroche réalisée, je plongeai dans cet univers vicieux et dangereux, relief de mes plus âpres pensées. J’y trouvai la colère que j’avais en moi, et l’intégrale du groupe chanta en moi comme la voix des paradis perdus.
Il me fallut de longs mois pour apprivoiser toute la finesse cachée dans cette musique, et je compris pourquoi Cliff Burton, le premier bassiste de Metallica, se tatoua la goule symbole des Misfits, sur le bras. Car on ne peut avoir cette musique que dans la peau.
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2 commentaires:
Salut ! Je me permet de laisser un commentaire pour partager avec toi la musique que j'ai enregistrée le mois dernier. C'est du classic rock comme au bon vieux temps, avec des gros solos de guitare à la fin des chansons^^.
-Ca se trouve là : http://www.myspace.com/skiesofarcadia
-Ou bien là :
http://www.reverbnation.com/skiesofarcadia
J'ai tout enregistré et mixé moi-même, j'espère que ça te plaira ! Je te souhaite une argéable écoute, et encore merci à toi pour tous les groupes que tu me fais découvrir!
PS : Je n'ai pas fait de reprises de Led Zep, Purple ou black Sab compte tenu de mes faibles capacités vocales...
Merci pour tes compliments. Je ne manquerai pas d'aller écouter ta démo. Je te donnerai mon avis. A+
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