"A cette époque, Thin Lizzy carbonise tout. "
THIN LIZZY « Live And Dangerous » 1978C’est un fait établi : Phil Lynott est une légende. A commencer par chez lui, en Irlande, où le grand métis a d’ores et déjà sa statue, tout comme Rory Gallagher d’ailleurs. Redécouvert depuis environ une dizaine d’années, on encense aujourd’hui Thin Lizzy comme un groupe légendaire, alors qu’il ne fut considéré pendant la moitié de sa carrière que comme un vulgaire groupe de hard-rock metal parmi tant d’autres.
Pourtant il y avait quelque chose chez eux qui faisait la différence. Ce quelque chose, c’est Lynott. Ou plutôt ses chansons. Car le grand Phil est un vrai poète. Ses textes sont empreints d’un romantisme et d’un imaginaire peu commun dans le hard-rock de l’époque. A l’heure où Whitesnake, Judas Priest, UFO et Black Sabbath parlent de filles, de gros cubes et de démons, lyontt s’envole vers les légendes celtes, les cow-boys et certaine imagerie urbaine calqué sur sa propre vie. Car l’homme vécut pour bonne partie ses chansons, entre histoires d’amour, rock’n’roll, bagarres, et drogues.
Si Thin Lizzy s’est formé en 1970, il lui faudra attendre1974 pour obtenir sa formation dite classique. Outre le batteur Brian Downey, en place depuis els débuts, on trouve deux guitaristes : l’écossais Brian Robertson et le californien Scott Gorham. Les deux fines lames commencent alors à parsemer les morceaux de Lynott de guitares à la tierce et d’harmonie, qui deviendront la marque de fabrique de Thin Lizzy. Enfin, tout cela n’est guère nouveau, Wishbone Ash pratiquant la chose depuis 1970. Mais Thin Lizzy est hard, flamboyant. Lynott a son gang de bad boys.
Le quatuor se forge rapidement une réputation sur scène incendiaire. Les ventes d’albums s’en ressentent, mais il faudra attendre 1976 et le tube « The Boys Are Back In Town » pour Thin Lizzy s’impose en Grande-Bretagne et aux States.
De manière générale, les albums sont peu représentatifs de l’adrénaline du groupe sur scène. Si les albums sont bons, ils leur manquent cette puissance qui transcende la musique en brûlots incendiaires.
De là à enregistrer un live, il n’y a qu’un pas, que Thin Lizzy franchit sans complexe. Enregistré en 1976 et 1977 sur les tournées « Jailbreak », « Johnny The Fox » et « Bad Reputation » à Dallas, Paris et Londres, ce « Live And Dangerous » porte bien son nom. Il est effectivement un grand disque de hard-rock, bourré d’énergie, de précision, de virtuosité, de sueur et de charisme. Robertson et Gorham se tirent une bourre monstre, alternant solo décapant sur solo décapant. Downey envole le rythme avec force et swing. Il ne reste pour Lynott qu’à poser sa basse et sa voix un peu voilée par les années de tournées et d’excès.
A cette époque, Thin Lizzy carbonise tout. Tournées, albums, drogues, alcool et groupies sont le lot quotidien de ces quatre barbares de la route. Il reste un album grandiose, ou les jolies chansons deviennent des hymnes. « jailbreak » déboule gavé de testostérone, « Emerald » gagne en ampleur médiévale, « Still In Love With You » devient une ballade belle à pleurer. Et que dire du démoniaque enchaînement « Cow-Boy Song »-« Boys Are Back In Town »-« Don’t Believe A Word »-« Warrior ». On frôle la perfection rock’n’roll.
Alors bien sûr, on se dit que justement, c’est trop beau, et c’est d’ailleurs la rumeur qui court autour de ce disque : live en studio avec rajouts d’applaudissements ? Vrai live, mais largement ré-enregistré en studio ? La vérité est que ce disque est un live, un vrai, mais qu’effectivement, des retouches ont été faites. Gorham s’expliquera sur la chose vingt ans plus tard : « Le disque est un vrai live, mais on a retouché quelques parties rythmiques, et surtout les chœurs. Robbo (Robertson) et moi, on était tellement concentré sur les parties de guitare que l’on a pas trop fait attention aux chœurs. Par contre, c’est vrai que pour que cela fasse plus live triomphal, Tony Visconti (le producteur) a rajouté des applaudissements. Le problème, c’est qu’il a piqué cela sur des enregistrements de David Bowie, et du coup, on entend le public scander « David ! David ! » ! »
Le résultat est pourtant un excellent album, qui sera une des plus grosses ventes de Thin Lizzy des deux côtés de l’Atlantique. Malheureusement, le line-up voit le départ de Robertson, remplacé par Gary Moore pour une petite année, bientôt remplacé par Snowy White. Entretemps, le groupe loupe l’occasion d’enfoncer le clou aux States. Il continuera à produire de très bons disques et chansons, mais son succès se cantonnera à l’Europe. Thin Lizzy sera même assimilé à la New Wave Of British Heavy-Metal comme Motorhead et Judas Priest. Sauf que ces trios-là furent les influences premières des Def Leppard et Iron Maiden, puis Metallica et Megadeth. Thin Lizzy se séparera en 1983, et Lynott mourra en 1986, laissant ses fans orphelin, mais surtout un héritage intact, fait de rock’n’roll, de cuir noir, et de légendes celtes.
Pourtant il y avait quelque chose chez eux qui faisait la différence. Ce quelque chose, c’est Lynott. Ou plutôt ses chansons. Car le grand Phil est un vrai poète. Ses textes sont empreints d’un romantisme et d’un imaginaire peu commun dans le hard-rock de l’époque. A l’heure où Whitesnake, Judas Priest, UFO et Black Sabbath parlent de filles, de gros cubes et de démons, lyontt s’envole vers les légendes celtes, les cow-boys et certaine imagerie urbaine calqué sur sa propre vie. Car l’homme vécut pour bonne partie ses chansons, entre histoires d’amour, rock’n’roll, bagarres, et drogues.
Si Thin Lizzy s’est formé en 1970, il lui faudra attendre1974 pour obtenir sa formation dite classique. Outre le batteur Brian Downey, en place depuis els débuts, on trouve deux guitaristes : l’écossais Brian Robertson et le californien Scott Gorham. Les deux fines lames commencent alors à parsemer les morceaux de Lynott de guitares à la tierce et d’harmonie, qui deviendront la marque de fabrique de Thin Lizzy. Enfin, tout cela n’est guère nouveau, Wishbone Ash pratiquant la chose depuis 1970. Mais Thin Lizzy est hard, flamboyant. Lynott a son gang de bad boys.
Le quatuor se forge rapidement une réputation sur scène incendiaire. Les ventes d’albums s’en ressentent, mais il faudra attendre 1976 et le tube « The Boys Are Back In Town » pour Thin Lizzy s’impose en Grande-Bretagne et aux States.
De manière générale, les albums sont peu représentatifs de l’adrénaline du groupe sur scène. Si les albums sont bons, ils leur manquent cette puissance qui transcende la musique en brûlots incendiaires.
De là à enregistrer un live, il n’y a qu’un pas, que Thin Lizzy franchit sans complexe. Enregistré en 1976 et 1977 sur les tournées « Jailbreak », « Johnny The Fox » et « Bad Reputation » à Dallas, Paris et Londres, ce « Live And Dangerous » porte bien son nom. Il est effectivement un grand disque de hard-rock, bourré d’énergie, de précision, de virtuosité, de sueur et de charisme. Robertson et Gorham se tirent une bourre monstre, alternant solo décapant sur solo décapant. Downey envole le rythme avec force et swing. Il ne reste pour Lynott qu’à poser sa basse et sa voix un peu voilée par les années de tournées et d’excès.
A cette époque, Thin Lizzy carbonise tout. Tournées, albums, drogues, alcool et groupies sont le lot quotidien de ces quatre barbares de la route. Il reste un album grandiose, ou les jolies chansons deviennent des hymnes. « jailbreak » déboule gavé de testostérone, « Emerald » gagne en ampleur médiévale, « Still In Love With You » devient une ballade belle à pleurer. Et que dire du démoniaque enchaînement « Cow-Boy Song »-« Boys Are Back In Town »-« Don’t Believe A Word »-« Warrior ». On frôle la perfection rock’n’roll.
Alors bien sûr, on se dit que justement, c’est trop beau, et c’est d’ailleurs la rumeur qui court autour de ce disque : live en studio avec rajouts d’applaudissements ? Vrai live, mais largement ré-enregistré en studio ? La vérité est que ce disque est un live, un vrai, mais qu’effectivement, des retouches ont été faites. Gorham s’expliquera sur la chose vingt ans plus tard : « Le disque est un vrai live, mais on a retouché quelques parties rythmiques, et surtout les chœurs. Robbo (Robertson) et moi, on était tellement concentré sur les parties de guitare que l’on a pas trop fait attention aux chœurs. Par contre, c’est vrai que pour que cela fasse plus live triomphal, Tony Visconti (le producteur) a rajouté des applaudissements. Le problème, c’est qu’il a piqué cela sur des enregistrements de David Bowie, et du coup, on entend le public scander « David ! David ! » ! »
Le résultat est pourtant un excellent album, qui sera une des plus grosses ventes de Thin Lizzy des deux côtés de l’Atlantique. Malheureusement, le line-up voit le départ de Robertson, remplacé par Gary Moore pour une petite année, bientôt remplacé par Snowy White. Entretemps, le groupe loupe l’occasion d’enfoncer le clou aux States. Il continuera à produire de très bons disques et chansons, mais son succès se cantonnera à l’Europe. Thin Lizzy sera même assimilé à la New Wave Of British Heavy-Metal comme Motorhead et Judas Priest. Sauf que ces trios-là furent les influences premières des Def Leppard et Iron Maiden, puis Metallica et Megadeth. Thin Lizzy se séparera en 1983, et Lynott mourra en 1986, laissant ses fans orphelin, mais surtout un héritage intact, fait de rock’n’roll, de cuir noir, et de légendes celtes.
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